Site de André Robèr http://andre-rober.com/
mardi 20 janvier 2009
Les anarchistes Léo Férré
Nieu dieu ni maitre "léo Férré"
jeudi 8 janvier 2009
Article de Marine Dusigne dans le JIR du 8 janvier à prpos d'"Un ours sous les tropiques" d'André Robèr
CLICANOO.COM Publié le 8 janvier 2009
Il travaille d’arrache-pied pour publier les piliers de sa culture créole originale sur le territoire national. Là, le plasticien-poète-éditeur du K’A se brosse un portrait pour enjamber les années qui ont fait de lui un ours bien léché. André Robèr, le bien-aimé.
Parmi les bouquins reçus en cascade ces derniers mois alors que 2008 prenait la tangente pour laisser place à l’an 9, “Un ours sous les Tropiques” a retenu notre attention. D’une part, parce qu’il émane d’un dalon poète qui cultive les bonnes recettes pour ne pas vieillir tout à fait idiot, et d’autre part, parce qu’il ravigote les souvenirs d’une créolité qui a trouvé toute sa crédibilité de l’autre côté de la mer, via ses éditions K’A. On l’aura compris il s’agit d’André Robèr dont nous avons un peu “bâché” l’actualité ces dernier mois et qui continue, nonobstant, à publier ses petits bijoux émaillés de poésie et, pour sa prose à lui, de dessins et autre lavis dont il a le secret. Car cet enfant de la Plaine-des-Palmistes a tous les talents et, comme il dit, “expérimente aux frontières du plastique et de la langue”. En guise de voeux réciproques, petit couplet en forme de coup de projecteur et de coeur sur les derniers écrits qui aggravent son K’A dans la collection Astèr sous cet intitulé quasi autobiographique “Un ours sous les tropiques”. Et Mister Robèr de nous dédier à sa manière un autoportrait pétri de sensualité, d’esprit, d’amour et de fantaisie qui ne surprendra certes pas ses amis. Ou comment on arrive à survivre dans la mère patrie quand on débarque de la Réunion sans a priori, mais avec un solide appétit de vie sans avoir la moindre envie de jouer les moutons, mais en faisant tout de même quelques concessions pour s’adapter, accepter d’être aimé et de renvoyer l’ascenseur pour transmettre des idées frappées au coin du bon sens (ce qui n’est pas une mince affaire quand on vient d’un pays où l’on marche à l’envers). Le copain de Julien Blaine a le sens du verbe et l’apanage des alliages en arts majeurs qu’il triture avec bonheur depuis des années, passées à appréhender les mystères d’une Terre emplie de mirages qui, toujours, le ramènent à ses rivages. Ceux de ses îles en Catalogne ou à la Réunion. Voilà des années que l’on se promet d’aller voir comment ça se passe chez lui et sa dulcinée. Son “Ours sous les Tropiques” confirme cette envie et nous en apprend de belles sur ce rimeur de fond qui, comme l’homme sans chemise, ne peut vivre heureux que les doigts de pieds à l’air depuis qu’il a découvert sa vraie pointure, sachant que “l’ours ne porte pas de chaussures” !
Marine Dusigne
“Un ours sous les Tropiques” d’André Robèr aux éditions K’A, dans toutes les bonnes librairies, rayon Réunion. A noter que André Robèr exposera dans quelques mois à la Grande Halle de la Villette des “Fonnkèr pou lo zié” dans le cadre de l’exposition “Des îles et leurs mondes” d’avril à juillet 2009.
Bio express
Né le 21 juillet 1955 à la Plaine-des-Palmistes dans une famille de colons, André Rober, après une scolarité écourtée, suit les cours de l’école de l’Eau et de l’Électricité au Port où on le pousse à passer le concours EDF et à partir en métropole dès 1974 (à son corps défendant). Quelques années plus tard, il entame ce qu’il appelle son “initiation artistique et sociale… l’art étant la société, l’art étant une manière de s’engager contre une société, pour la société”. Art et engagement se trouvent dans son parcours, comme dans son œuvre, indissociablement liés. Rencontre en 1980 avec les peintres de Barbizon et découverte que Courbet “a sauvé le Louvre pendant la Commune”. Il en déduit que le Louvre (c’est-à-dire la culture) n’appartient pas qu’à ceux qui l’ont obligé à passer le concours EDF et à quitter l’île, mais lui appartient à lui aussi. André Rober entame alors en 1982 des études d’art plastiques qui se termineront par l’obtention, en 1988, d’un D.E.A. sur l’art dans la rue, l’art sur les murs. Il travaille toujours chez EDF, mais crée en même temps à Marseille où il a été muté. Là-bas, il comprend l’importance de sa langue créole en découvrant la poésie contemporaine dans toutes les langues. Il décide d’aider son île et d’entretenir sa “réunionnité” en investissant le champ culturel au gré d’expositions, organisation de kabars-poèmes, travaux plastique autour du 150ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage, peintures sur le thème du marronnage, etc. En 1999, après avoir entendu des “métro” dire que “la culture réunionnaise n’existe pas”, il décide de créer les éditions K’A qui mettent en valeur les poètes contemporains de la Réunion.
Cette page a été imprimée à partir de l'adresse :http://www.clicanoo.com/index.php?page=article&id_article=199421
lundi 5 janvier 2009
In gran lané Bonèr pou 2009
Tout blanc si par malheur on vit dans le nord de l’Europe
La neige
Mon dié singnèr i arèt pa tonbé dopi gran matin
En 2009 on continue…
An 2009 nou arkontini
Les Editions K’A ont dix ans cette année une année pour faire le point sur ce que nous avons fait depuis ce tant et lancer des pistes pour la suite.
Des rendez-vous pendant cette année
Le salon du livre de Paris bien sur
Les nuits atypiques de Langon en Juillet 2009
Et en Octobre à la Réunion
On prépare le programme.
K’A nora dizan an 2009, linstan pou argard kosa nou la fé épisa kosa nou pouré fé ankor pou mèt an lèr la kiltir Larénion.
Nou va rotrouvé
Salon liv Pari
Nuits Atypik Langon
An Oktob Larénion
Nou prépar sa nou va dir a zot dan pa lontan
Tout ça c'est pour les éditions en ce qui me concerne il y a l'exposition à la Villette et des tas de rendez-vous par ci par là que vous trouverez bien sur sur le blog.
Nou artrouv
André Robèr
dimanche 7 décembre 2008
Article de Stéphane Hoarau sur maloya.org
Démavouz la vi
France, K’A / Grand Océan, 2008.
kr.Anon vwar an liyn : Editions K’A
Sak i koné pa Danyèl Waro, lèv la min ! Mi wa na pwin pèrsone i bouz... Ma présant’ lo liv alor, pa lo bonome !
Tout’ domoune la fine alé in kabar Danyèl i koné boug la i yèm bien, souvandéfwa, larg in kozé : « La lav an lwil i koul / dann ravine / vinn in lil / i siny dann lam la mèr / vi rèv in vouv i anval / lo rèv Eva... ». Avan, si ou té voulé lir lo bann mo la, ou té devé alé trap lo cédé Danyèl, Foutan Fonnkèr. Ou va di a mwin : ousa i lé lo problème ? Té in lokazion ékoute a li ; lé vré !
Mé astèr, na in zafèr lé an plis lé gadianm. Zédision K’A la sort’ in ré-édision (lo promié lédision i romont’ a 1996), é anndan lo liv-la ou artrouv in bon paké lo bann kozé Danyèl, in bon paké son bann fonnkèr, dopi Batarsité, ziska zordi : « Kér Loran », « Bayoun », « La météo », « Banm kalou banm », « Tine blouz », étousala...
Tout’ son bann fonnkèr lé may-mayé ansanm anndan in liv i done in lokazion ardékouv in lot manièr son fason kozé : lo bann tèks lé ar-fagoté par li minm an trwa morso : « Vanz vanzé », « Fonnkér lamour », épisa « Péi boulouzé, péi somansé ». Na in lot parti lo liv - pou sak i konpran pa tout’ lo kozé Danyèl... - i kri « Farfar bann mo Danyèl Waro », é ki ésplik dé-trwa mo konm bardarin, détamann, kasanfèr ou... démavouz.
Mi razout’ in dèrnié zafèr : Démavouz la vi lé aranzé èk in léktir Félix Marimoutou i vien arsplik in kou kansa, komansa sonm poukwésa Danyèl la fagot’ liv la (léstré) :
« Ecrire, c’est aussi rendre hommage à ce peuple réunionnais marqué par une histoire terrible, une histoire de l’inhumain et qui, malgré tout, a su rester humain. Pour ce faire, il faut retourner les signes comme on retourne la langue qui de “mavouz” devient “démavouz”. retourner la malédiction du bâtard en emblême du monde créole, monde essentiellement bâtard. Ecricre, c’est détordre le bois tordu de l’humanité. »
zedi 4 désanm 2008, sanm Stéphane Hoarau
20 désanm 2008 fèt kaf
Kolektif sort dovan
Gonm pa nout mémoir !
Zansèt la done anou in lang, in péi, la fors, la dinité. Anon lévé po nout ti péi. Anon détak la lang kont rasism i kraz anou dan limigrasion.
Poukwé in kozé lo 19 désanm ?
• Nou la bézwin nout lèspri lé klèr po lo 20 !
Di sak na po di, lo ban problinm réyoné (déor..), kwé nou va fé èk nout lang kréol ? La rényon, out péi ? li lé in départman mon frèr, mon sèr !
• Anon sobatkoz !
Dioré laba Bras-Panon si la tèr groblan na dé troi zour dsa kamion –lapèl la kraz kazbanon doubfas. Kazbanon zèsklav, nout granpapa, nout granmonmon, na minm po désèrtin zot prop papa, monmon la koni sa.
• Alon sant in pé maloya po banna, mazine zot soufrans, ziska zordi zot trouv pa repo.
• La Grande Chaloupe sé landroi tout nasion la pas andédan, na in vilaz i avèy dési nout mémoir tèrla. Anon koz-koz si zarlor-la.
• Anon kabar tousala marmay !
Sak i vé aral zot bèrtèl manzé, anvoy azot.
Kozé lo vandrodi 19 désanm 2008 / 18h à 22h à la Maison Verte
127 rue Marcadet
75018 PARIS
Métro line 12 : Lamarck ou Jules Joffrin
Sak i organiz : Kolèktif SORT DOVAN
Po ékri anou : fetkaf@orange.fr
Po sone anou : 0680881650
lundi 1 décembre 2008
Exposition Anne Van der Linden à PUBLICO
Anne Van der Linden Peintures & Dessins Librairie PUBLICO du Monde Libertaire 145 Rue Amelot 75011 Paris
à partir du Mercredi 10 décembre 2008
Vernissage le mardi 9 décembre 2008 à partir de 18H
PUBLICO ouvert du lundi au samedi de 14 à 18h 30
Tel : 01 48 05 34 08
lundi 24 novembre 2008
André Robèr Expose à Kréyol factory
Une exposition d'art contemporain sur la diversité des mondes créoles dans un espace scénographié de 2800m² au coeur de la Grande Halle.
Du 7 avril au 5 juillet 2009
Guadeloupe, Guyane, Haïti, Jamaïque, Martinique, Île Maurice, Porto Rico, République Dominicaine, La Réunion, Trinidad
Que signifie être caribéen, caribéen-haïtien, caribéen-jamaïcain, ou encore français de Martinique, de la Réunion ou de Guyane ? Au-delà d’une histoire commune marquée par la traite, l’esclavage et la colonisation, comment penser ces multiples identités ?
Pour la première fois, une exposition d’art contemporain rassemble des artistes autour de ce thème.60 créateurs originaires des Caraïbes, de l’Océan Indien ou des diasporas européennes et Américaines… livrent leur vision de la diversité des mondes créoles dans un espace de 2800m2 au cœur de la Grande Halle. Un parcours rythmé par des installations plastiques, des œuvres picturales et littéraires, des ensembles photographiques et des films documentaires. Regard inédit sur la richesse et la diversité de ces territoires, KRÉYOL factory est une fabrique de sens, celui à donner au mot créole. Avec : Jean-Yves Adelo, Thierry Alet, Jane Alexander, Jennifer Allora & Guillermo Calzadilla, Lyle Ashton Harris, Jane Evelyn Atwood, Jack Beng Thi, Mario Benjamin et les artistes de la Gran' Rue: André Eugène, Celeur, Jean Herard, Frantz Jacques dit Guyodo; Jean-François Boclé, Terry Boddie, Ernest Breleur, Alex Burke, Tony Capellan, Patrick Cariou, Renée Cox, Patrice Cujo, David Damoison, Jean-Luc de Laguarigue, Jean-Ulrick Desert, Polibio Diaz, Sokari Douglas Camp, Claudine Doury, Thierry Fontaine, Phyllis Galembo, Yo-Yo Gonthier, Leah Gordon, Daniel Goudrouffe, Stanley Greene, Marina Guttiérrez, Prince Jeanjo, Valérie John, Louis Juste, Mathieu Kleyebe Abonnenc, Audry Liseron-Monfils, Marcos Lora Read, Miguel Luciano, Alex Majoli, Susan Meiselas, Pierrot Men, Nicolas Nabajoth, Wendy Nanan, Pepon Osorio, Bruno Pédurand, Bruno Peinado, André Pierre, Marcel Pinas, Jorge Pineda, Belkis Ramirez, André Robèr, Sentier, Philippe Thomarel, Thierry Tian-Sio-Po, Michel Vanden Eeckhoudt, Patrick Vilaire, Limber Vilorio, Kara Walker, Fred Wilson, Frantz Zéphirin, Wilhiam Zitte. |
Sur Daniel Honoré par André Robèr le 12 novembre 2008 à l'ARCC
« Asoir sé lo promié foi mi antan André Robèr koz fransé »
Alors asoir moin la ékri lo modékri mi sa di an kozman.
Asoir èk Daniel Honoré nou doi koz dosi nout « lang tété »
son manir mèt lo far pou fé paradaz kan li fé fonnkèr
Son manir rouzir kan nou fé koz ali dosi la po nana minm i oubli bann mo i komans par K
Son manir done anou lèr kan nou fé nout shanté
Son manir fé bès anou la tèt dann palantasion èk légliz
Son manir fé lèv anou lo poin pa asé souvan daprémoin
Son manir fé kri anou kan nou fé lo siportèr
Navé Stéphane Hoarau lété i dévé fé lo prézantasion Daniel Honoré
Lo zarboutan kosèr kréol la Rénion
Lo militant politik la ni in militan kiltirel
Mé Stéphane la bash anou, li na tro travay. Zot i koné souvandéfoi kan i travay ou lé pa la pou souf si la plime.
Daniel Honoré kisa i lé :
Tout domoun la anvi fé in zès pou la kiltir la Rénion i koné ali.
Tout kréol la Rénion la pokor perd la bann èk son lang i koné ali.
Asoir nou sa pa rogard
lo rakontèr zistoir
Lo romansèr,
lo militan.
Mé tèt in pé tou sa an minm tan pou mazine in domin pou nout lang tété.
Kan ou rakont zistoir an kréol ou lé militan
Kan ou ékri roman an kréol ou lé militan
Kan ou fé in lémision èk Carpanin Marimoutou épisa Jean François Sam Long si « RFO » lété apèl Karoliv ou lé militan
Kan ou sa mont koman kréol lé né si la radio lé militant osi sa.
Kan ou sa travay lofis la lang kréol alork tout bann rotrété i sa bat karé an kar ou lé militan.
Militan lé kan ou oubliy pa kisa ou lé, ousa ou sort épi kosa ou gingn mét ansanm pou fé avans sat ou kroi.
Mé asoir nou koz dosi la lang koman li pé bouzé.
Koman nou pé fé bouz ali
Tout bann zartis i kont si la tèr la fé koz langaz ; la fé koz la lang ; la tord la lang. La bat ali atèr.
Mé zamé sat i apèl in lavangard la gingn fé sat bann pèp kréol la fé èk la lang.
Mèt an lèr in kozman né dann plantasion, né dann la soufrans.
Nou la trouv lo manir fagosit nout lang tété pou konprann anou. Nout lang la pri bann rédizilon pou énèt, grandir, lèv la tèt, marshé, kouri.
Ala li la
Dopi in paké-d-tan 1977 nana dé troi dalon la mèt ansanm pou propoz in manir ékri nout lang tété. Zordi nana 3.
Domin nora inn, lé vré.
Carpanin Marimoutou i ékri si la kouvertir « Zordi an kasé Brizé » Alain Armand lavé ékri dann lané 70 dé liv lété apèl « zordi » et lot « kasé brizé »
Nou la rosort lé dé an 2004 sou lo tit « zordi an kasé brizé »
Alin lavé in rèv
Li té mazine fé tas manir fé an sort la lang kréol la Rénion domoun té arèt gognard sa sinonsa avoir la ont koz ali. Dann tan-la, té i ansèrv nout lang sirtou pou fé ri, sinonsa pou rakont la bétiz. Kisa té kapab maziné nou narté kapab ansèrv ali pou shant lamour, pou di la révolution, é sirtou pou ékri sak nou lavé anvi di.
Pou ariv ziska la, konbien kasébrizé la fé ?
Zordi, nana bonpé liv an kréol la Rénion : fonnkèr aou, téat aou, zistoir kourt aou, kont aou, roman aou.
dann tout so bann modékri, kontant pa ékri sak bann kozman i di : i pous la lang pli dovan.
Zordi Alin i rèv touzour ; mé li lé pi tousèl. Bonpé domoun lé anparmi
Amoin osi mi rèv : arèt pa ékri, Alin. Mèt ansanm ziska toultan.
Minm si Alin i fé pa tout sak nou voudré pou nout lang zordi
Lé vré zordi va trouv piès zè-d-rol an liv
Fonnkèr an liv
Roman la Rénion an liv
Rès anou in paké-d-shomin èk takon kot ; in ta-d-kontour pou kasé pou fé pou grandi nout lang, pouk nou gingn lèv la tèt minm dann fénoir.
Fo asiz soubasman, mèt zarboutan anlèr na rienk 50 an nou fé sa an sérièr.
Fransé lo tan i kont pi dopi lo tan li la di « sa la lang diplomatik »
Lang diplomatik ou kroi minm, lo fransé kolonial i marsh pi. Langlé lé kashièt pou bat ali a tèr. Domin sastrouv sar lo shinoi oubiensa portigé.
Somanké akoz li lantrin perd la bann li vé pa rokonèt li lé pa an tousélaz annsi lo bann tèr li kontrol.
Nana bask, breton, loksitan, katalan, korse épisa in takon kréol.
Somanké akoz lo bann gouvernman la Frans (A la Frans, A la Frans) i vé pa arkonèt nana dot lang annsi la tèr li kontrol ; fransé la fine pèrd la bann minm.
Limazinèr sa i gingn pa fé minm èk in lang dominé.
Apré in paké-d-tan, baton la kol la fine pozé partou pouk nou oubliy nout lang èk kisa nou lé.
Nana la pat la may toutsuit dosi, nana i tash manir trouv in kontour pou réshapé.
Lo manir réshapé épisa rès dobout sré anparmi sa
Zoué anparmi oubiensa an tousélaz èk grap lo mo
Ekri an zékli, an gazon épisa an takon
Fonnkozé, konnkézé pou pous lo rèv pli loin
Fagoté liv pou mèt ansanm pou songn limazinèr
Maziné in méné, in silon, in karo, in péi, in domounité
Fé sobatkoz ou sobatkozé
Ala dovan zot nana in zarboutan la bouzé pouk la lang i bouz. Oubliy pa sé sat i ékri i gingn fé bouz la lang ankor.
Mé nou lé télman kontan nout lang, nou la apri koz fransé ékri fransé minm, défoi minm i apèl anou « poète, écrivain de la francophonie ».
Avèk sa kosa ou fé ?
Tout sak nou gingn, mé oumoin sak nou gingn minm si zournal i vé pa nout kozé, minm si la radio i vé pa nout kozé.
Fo rès dobout kanminm la di.
Akoz nou lé domoun.
Episa profit akoz kan lo péi sar in misé sar tro tar.
Asoir na oir koman nou pé si nou vé fé grandi ankor la lang. Fo pa nou oubliy nou lang i vien labitasion ; kosa navé, nana ankor dann bordaz labitasion la Rénion :
Pié shandèl
Sa i mont défoi tèlman gran anlèr konm pou dir :
Moin lé la
Nana in takon bourzon i pous parsikoté i rodovien pli gran ankor lo promié.
La lang lé konmsa minm si ou ansèrv li pé grandi
Si nana 10 20 romansèr i ékri an kréol li va bouzé.
Si nana in poigné romansèr i zoué èk la lang konm Jean Louis Robert konm dot nout lang va bouzé osi.
Si nana 3 4 7 fagotèr liv konm K’A la lang va lèv ankor plis li va grandi osi.
Na ékout Daniel si tout sak li fé pou pous la lang kréol la Rénion,
Episa nou va fé in sobatkoz èk li.
André Robèr
mercredi 12 novembre 2008
Questions autour de la post-francophonie Colloque à l’Université d’Aarhus Les 27 et 28 novembre 2008 Danemark
Questions autour de la post-francophonie
Colloque à l’Université d’Aarhus
Les 27 et 28 novembre 2008
PROGRAMME
Jeudi 27 novembre
Président de séance : Steen Bille Jørgensen
10h00 Introduction par Sébastien Doubinsky
10h30 Michel LeBris : ”Littérature-Monde: origine et enjeu du terme”
Pause
11h00 Svend Erik Larsen : ”La littérature locale est globale et la littérature globale est locale”
12h00 Déjeuner
Président de séance: Sébastien Doubinsky
13h30 Abdourahman Waberi, ”Français, donc francophone”
14.15 Jeanne Bénameur : ”Le franchissement: péril fertile de la langue”
Pause
15.30-16.30
Table ronde consacrée au thème de « Littérature et mondialisation »
Vendredi 28 novembre
Président de séance : Sébastien Doubinsky et Steen Bille Jørgensen
10h00 Pierre Cherruau : ”Comment écrire dans le continent de l’oralité?”
10.45 André Robèr, ”Colonialisme et esclavage: les origines du Créole et de sa littérature”
Pause
11.00 Jørn Erslev Andersen, ”Littérature-monde, un paradigme à potentialités”
mercredi 5 novembre 2008
Rencontre et débats avec l' écrivain Daniel Honoré
sur le thème :Pourquoi et comment enrichir le lexique du Créole réunionnais ?
Propos introductifs de André Robèr, éditeur (K'A)
Mercredi 12 novembre 2008 à 19 h
Association Réunionnaise Communication et Culture
162 bis rue Pelleport 75020 ParisMétro Télégraphe - Ligne 11 / Bus ligne 60 - arrêt Borrego
Doit-on craindre une francisation totale tant dans le domaine lexical que dans celui de la syntaxe et de la grammaire pour le Créole réunionnais ?Quelles menaces planent sur celui-ci ? Quels sont les moyens à mettre en oeuvre pour éviter une repidginisation de notre langue maternelle ?Nous sommes tous, Réunionnais de la diaspora inclus, concernés car la langue créole est l'élément constitutif de notre identité et le centre vital de notre culture. Entrée libre sur réservation Courriel : arcc2@wanadoo.frSite : http://www.arcc.asso.fr
jeudi 23 octobre 2008
Emmission radio libertaire 13 novembre 2008
Région parisienne 89.4
Internet MP3 qualité ADSL : http://ecoutez.radio-libertaire.org:8080/radiolib.m3u
MP3 qualité modem : http://ecoutez.radio-libertaire.org:8080/radiolib-modem.m3u
OGG qualité ADSL : http://ecoutez.radio-libertaire.org:8080/radiolib.ogg.m3u
OGG qualité modem : http://ecoutez.radio-libertaire.org:8080/radiolib-low.ogg.m3u
André Robèr anime l’émission
Actualité de l’érotisme et du libertinage
Maïna Lecherbonnier, écrivaine, blogueuse.
http://mainaphrodite.canalblog.com/
Fredéric Bourgeade, RATP, libertin, amateur d'art, blogueur
http://lesvieuxsinges.canalblog.com/
Dita, blogueuse, nouvelle libertine
http://dita.over-blog.com/
Michel Debray, peintre érotique
Blog Arts érotiques : http://poilnet.erog.fr/
SITES :
http://m_debray.club.fr/ LE POILNET DANS LA MAIN(Peintures érotiques et expressionnistes de Michel Debray et de Clovis Trouille) :http://perso.club-internet.fr/m_debray
" extrait " de la soirée Kabar K'A
mardi 26 août 2008 20:42Médiathéque du Port Ile de La Réunion extrait du texte d'André Robér Edition K'A Didier Ibao (comédien)
Lecture de Isi tout domoune lé kréol
mardi 14 octobre 2008
Île en île ; dix questions pour dix ansQuestions pour Thomas C. Spear à l'occasion des dix ans du site propos recueillis par Stève Puig |
10 ans pour Ile en ile
allez faire un tour ç'est vraiment bien il parle un peu de K'A bien sur qui fetera ses dix ans l'année prochaine.
Île en île - 10 ans !
sp
Île en île ; dix questions pour dix ans
Questions pour Thomas C. Spear à l'occasion des dix ans du site
propos recueillis par Stève Puig
Le 12 octobre 2008 est officiellement le dixième anniversaire du site
Île en île, lancé en 1998.
Pour l'occasion, je vous invite à lire un entretien qui fait un bilan du
chemin parcouru, partage quelques moment forts et donne une idée des
choses à venir :
http://www.lehman.cuny.edu/ile.en.ile/docs/10ans_ile-en-ile.html
"Dix questions pour dix ans"
Questions pour Thomas Spear à l'occasion des dix ans du site Île en île,
propos recueillis par Stève Puig.
Merci de circuler l'information, et l'invitation à (re)découvrir des
centaines d'auteurs, de :
Haiti, Martinique, Guadeloupe, Guyane
Maurice, Réunion, Comores, Madagascar
Nouvelle-Calédonie, Polynésie
Le moment de l'anniversaire est propice pour faire une nouvelle visite
au site pour «fouiller» dans ses archives. Il y aura de nouvelles vidéos
dans les semaines qui viennent et d'autres suppléments, selon une
évolution suggérée dans l'entretien.
Merci à tout le monde -- vous êtes si nombreux ! -- de votre
participation et contributions à la base de données. Qu'elle trouve
moyen de survivre dans les années à venir.
Thomas Spear
Blog andré Robèr : http://andrerober.blogspot.com/
Site de André Robèr http://a-rober.com
site des éditions k'a : http://www.editionska.com
Blog editions k'a : http://editionska.blogspot.com
lundi 6 octobre 2008
RAHARIMANANA entretien au Quotidien de la Réunion
dimanche 5 octobre 2008
A propos d'un ours sous les tropiques
Le poète André Robèr a publié en mai
Extrait: « Longtemps j'ai cru chausser du 42 Arrivé en France en 1974 par un beau mois d'avril, il a fallu se chausser, puisque cela se fait paraît-il. On doit s'acclimater à la civilisation qui vous accueille, en prendre quelques signes. Fallait des chaussures, fallait une pointure " 42 " dis-je Le résultat ne se fit pas attendre. Mes pieds s'abîmèrent très vite à avoir mal au pied droit Jusqu'à ce jour de 2006 où j'écris ces lignes. Je mis ce résultat sur l'inadaptation des chaussures françaises à mes pieds. Un jour de 1991 Marseille (cours Belsunce) j'essaye des chaussures de sport, une des premières que j'ose essayer. Je découvre que je ne chausse pas du 42 mais bien plus. Déjà du 43 c'est pas mal.C'est bien des années plus tard que je m'aperçus que je chaussais du 44. » site Africultures : www.africultures.com - que nous remercions et éditions K'A: www.editionska.com |
« Bien entendu, le titre est humoristique. L’oeuvre se refusant au lyrisme de l’autobiographie représente une poésie au ton direct, à l’abri des verbigérations salonnardes. Poésie facétieuse, maîtrisée. Dans une certaine mesure, en rupture avec les Carnets d’un retour au pays natal publiés en 2003. André Robèr communique sa joie de vivre, son esprit frondeur, sa volonté de concilier créole et français parlés à la Réunion.
Rescapé d’une génération qui s’est assagie, qui s’est même “embourgeoisée” dans son île, l’artiste poursuit presque seul sa démarche à Ille sur Têt, près de Paris.
Avec Un ours sous les tropiques, la poésie sonore s’honore d’une contribution inspirée, dépourvue d’excès, débarrassée de la glossolalie simulée d’universitaires tenus pour brillants, qu’on ne peut sevrer du topoï maternel.
André Robèr vit et écrit droit dans ses “pompes”. Il chausse du 43. Pour notre plaisir et pour celui en particulier, de la jeune génération réunionnaise, il “court de découverte en découverte”.. »
jeudi 2 octobre 2008
André Robèr préfère répondre par les arts
André Robèr préfère répondre par les arts
Quand un plasticien se mêle de poésie, on parle deux fois plus d’images. Quand l’artiste se fait éditeur, ça donne des livres, plein de livres. Les éditions K’A publient aussi André Robèr l’iconoclaste.
Francky LAURET
POÈTE sans foi ni loi, André Robèr aime dans ses livres à jouer des mots et des images. Il se compromet à nouveau dans le genre fonnkèr-foto avec “Ala inn, ala dé, ala mon la dé inn”, phrase-image qui, d’un coup de dés, joue avec les chiffres, joue avec les lettres, pour décliner et dénoncer toutes les formes de fichage.
Pamphlet
Dans la même forme que « Akoz in sinmil i sa pa siprim lo azar », André Robèr lève le doute sur la moindre inauthenticité : ce nouveau recueil passe de diverses sécrétions, au code barre, à toutes les cartes d’identification... réaction pamphlétaire face à l’amendement Mariani sur les tests ADN adopté par la commission mixte paritaire du Parlement. Il s’agit de l’article 111-6 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile.
Rêve de liberté
Le bras d’honneur passe par une démonstration d’abord fantaisiste, mais passant toutes les bornes pour dénoncer encore une fois les marquages dont nous sommes la cible, pour abattre les barrières... pour amener le rêve plus loin. Le simple rêve de liberté.
Francky Lauret
source Témoignages 30 Septembre 2009
http://www.temoignages.re/article.php3?id_article=32705
mardi 23 septembre 2008
Alé di partou débat
Littérature francophone (Madagascar) : Rencontre et débats...
mardi 16 septembre 2008
André ROBèR et le pays natal
Entretien Stephane Hoarau / André Robèr deux jours après le décé d'Aimé Césaire pour le site Mondes Francophones
Ce 17 avril 2008, « debout dans le vent », Aimé Césaire s’ancrait une fois encore au pays natal. Son œuvre, forte et percutante, n’a pas attendu ce jour pour s’amarrer à d’autres rives, au-delà de celles des Antilles, à travers le Monde. Dans l’océan Indien (comme partout ailleurs), nous savons quelle influence elle a eue. Et, notamment, je pense aux « Italiques » du poète mauricien Édouard Maunick :
« … je te parle ici
au nom de ton pays et du mien
aux confins mascareignes
en notre nom qui est celui de tous
celui des îles soudain
archipel-ultime-continent
Une voix qui réclame qu'on l'écoute
Et qui n’accepte pas d’être raisonnable » (1)
Je pense également aux carnets du poète réunionnais André Robèr, et à ce titre expressif qui renvoie indéniablement à l’œuvre de Césaire : de quel « pays natal » nous parle André Robèr ? Où fait-il retour ? À La Réunion, du côté de sa Plaine des palmistes natale, ou alors du côté de la rue Paille, dans une autre « île de France » (peut-être s’agit-il d’un même lieu…) ? Pour avoir une réponse à ces interrogations, je me suis rendu dans son atelier, à Romainville, en région parisienne, afin de lui poser quelques questions… Voici donc cet entretien. André Robèr y rappelle, étrangement, qu’il n’a pas lu le cahier d’Aimé Césaire. Peu importe : peu importe de savoir s’il l’a lu ou pas, puisqu’en définitive, ce qui importe, c’est que, en faisant cet aveu, il affirme (et confirme même) que l’œuvre césairienne a déjà voyagé, a déjà été entendue, et en quelque sorte, est déjà mythique…
***
Stéphane HOARAU (S.H.)
Bonjour André Robèr. Hasard du calendrier – triste hasard du calendrier… – aujourd’hui même ont lieu à Paris, et sans nul doute partout à travers le monde, des hommages à Aimé Césaire, décédé il y a deux jours de cela, le 17 avril 2008. C’est donc d’Aimé Césaire dont je voulais que nous parlions, et plus précisément je voudrais que tu me parles un peu de ta lecture de son mémorable Cahier d’un retour au pays natal (2). En 1998, tu « entrais en littérature » avec un recueil qui s’intitulait Lékritir lot koté la mèr (3). Ce recueil sera repris quelques années plus tard, en 2002, dans tes Carnets de retour au pays natal (4), dont on devine aisément à quel ouvrage fait référence le titre : au Cahier d’Aimé Césaire. Peux-tu me dire quelques mots à ce sujet ?
André ROBER (A.R.)
C’est toujours difficile lorsqu’on est autodidacte, parce que je le suis et je revendique cet état, de parler de son écriture, de sa création. Parce qu’on n’a pas toutes les armes… On ne maîtrise pas toutes les techniques de quelqu’un qui a suivi un cursus « normal ». L’analyse du rapport de l’autodidacte (par l’autodidacte) est bien compliquée. Parce que, si je prends mon cas, j’ai écouté, j’ai observé, je prenais les bribes qui m’intéressaient comme ça, par-ci par-là, que ce soit en politique ou que ce soit dans le domaine de la création. Et il me manque en fait des pans entiers que la vie qui me reste ne suffira plus à rattraper…
Je suis « entré dans l’écriture » un peu malgré moi. Je lisais très peu… Jusqu’en 1974, je n’ai quasiment pas lu en français. En 1974, j’arrive en France, j’ai à peine vingt ans. Et on ne peut pas dire qu’à ce moment je lisais le français. Hormis de savoir qu’un assemblage de lettres pouvait faire un paquet de mots, et qu’un paquet de mots faisait une phrase, je ne savais pas grand-chose. Cette « connaissance » ne signifiait pas pour autant que je pouvais comprendre le français. Et j’imagine : c’était le cas d’un certain nombre de mes compatriotes réunionnais qui étaient expatriés ici, à ce moment-là. Notre rapport à la langue était difficile. Moi, c’est en France, dans des bandes dessinées, que j’ai d’abord appris à lire. Tout cela est très loin de la poésie ! En somme, jusqu’en 1981, je n’ai lu pratiquement que de la bande dessinée.
J’étais alors au PSU [Parti Socialiste Unifié], et la maison d’édition du PSU, qui s’appelait Syros (Syros existe toujours, mais n’a plus, bien sûr, la même coloration politique…) proposait également des textes théoriques. J’achetais tous les livres qui sortaient, parce qu’il fallait les acheter. Je les avais à la maison, mais je ne les lisais pas, parce qu’ils étaient incompréhensibles pour moi… J’avais la chance d’être à l’époque à la commission nationale du PSU et d’être responsable des « Dom Tom ». Ce qui faisait que, de toute façon, j’avais une connaissance des mouvements indépendantistes, qu’ils soient réunionnais ou antillais. Ce qui me permettait au moins d’entendre parler des grands libérateurs en devenir, « des grands hommes », que ce soit Frantz Fanon, ou que ce soit Aimé Césaire. C’est là que, pour la première fois, j’ai entendu parler d’Aimé Césaire. Ce n’est pas du tout dans les associations d’immigrés A.G.R [Antilles-Gyuane-Réunion], mais c’est bien au PSU, au sein de mon école libertaire en fait, que j’ai appris à le connaître. Par la suite, j’ai failli le rencontrer, en 1980, lorsque je me suis rendu aux Antilles avec Huguette Bouchardeau pour la campagne présidentielle [de 1981]. Mais je n’ai rencontré que le maire de Fort-de-France à l’époque, parce qu’Aimé Césaire n’était pas, ce jour-là, en Martinique. J’ai rencontré d’autres hommes importants en Martinique, mais pas Aimé Césaire. Alors, après, tout cela est resté une énigme pour moi : toute une classe d’intellectuels A.G.R se revendiquait de ce Cahier. Je me disais donc que, hof), ça devait être quelque chose d’important. Et j’ai repoussé la lecture à plus loin.
À ce jour, je ne l’ai toujours pas lu. Honte à moi. J’ai juste entendu une lecture, une fois. J’ai entendu une lecture, paradoxalement, le jour où j’intervenais… La première fois que j’ai entendu une lecture, ça devait à Port de Bouc. C’était dans cette zone-là, où Carpanin Marimoutou m’avait envoyé intervenir dans une soirée. C’était à une soirée portant sur le créole, à l’occasion d’une semaine créole en octobre (La Journée Internationale du Créole). Je ne sais plus quand exactement, ça devait être il y a sept ou huit ans. Et il y avait une lecture ce soir-là. Je l’ai donc entendu pour la première fois. Voilà ce qui me rapproche de Césaire. Voilà comment je connais Césaire. À chaque fois j’ai hésité à acheter ses œuvres complètes, etc. Mais maintenant qu’il est décédé, il va falloir que je m’y mette, parce que, à chaque fois, vu le titre des Carnets, on ne manque pas de me faire remarquer le clin d’œil. J’esquivais toujours les questions, et je disais « oui, oui, oui ». Sans plus. Voilà.
Après, certains se sont hasardés à lire les deux pour faire des comparaisons. Évidemment, moi je n’ai pas les moyens de comparer puisque je ne l’ai pas lu. Et puis, tout cela a été écrit à des époques différentes. Je dis d’ailleurs dans les Carnets d’un retour au pays natal que je n’écris pas comme Césaire, ni comme Saint John Perse – je n’ai jamais lu Saint John Perse non plus :
« j’écris
simplement comme je peux
je ne suis
ni Césaire
ni Senghor
ni Perse
le retour au pays natal pèse
ke de chemin parcouru
étrangeté du pays
qui succombe »
(Carnets, p. 16)
C’est donc le rapport d’un autodidacte à l’écriture. C’est ce rapport qui a provoqué chez moi des soubresauts. La poésie… Je ne suis pas entré par le classique dans la poésie. J’y suis entré par l’avant-garde. J’étais en contact avec la poésie essentiellement par les avant-gardes poétiques que j’ai rencontrées à Radio Libertaire, dans le mouvement anarchiste. C’est peut-être pour ça aussi que Carnets de retour au pays natal est écrit de cette manière : des choses petites, renfermées. J’ai toujours trouvé ennuyeuses certaines poésies qui sont très descriptives, qui sont très larmoyantes, etc. Parce que ce n’est pas évident, je trouve, d’écrire. Laisser la place à l’imagination du lecteur, c’est bien plus important. Donc, tout ça était très long et complexe… Et en plus je suis devenu un éditeur. Je ne pense pas que j’aurais écrit si je n’étais pas devenu éditeur.
S.H.
Tes Carnets (au pluriel), font donc bien référence au Cahier (au singulier) d’Aimé Césaire. Tu dis ne pas avoir lu le Cahier d’Aimé Césaire. Tu serais donc parti d’un imaginaire, d’une idée, de ce qu’on t’avait dit au sujet de ce Cahier… Pour toi, quelle était cette idée ? Quel était cet imaginaire que tu as voulu reprendre dans tes Carnets ?
A.R.
Il n’y a pas eu de volonté précise parce que j’ai vite compris que le Cahier était une pièce maîtresse de la littérature noire, de la littérature progressiste. Me situant dans ce « camp », il était évident pour moi qu’il fallait faire des choses fortes. Et, étant moi-même militant politique, au lieu de m’assagir au niveau de mes idées, j’ai fait plutôt le contraire. C'est-à-dire, pour aller vite, au lieu d’être d’extrême gauche et de finir au PS, j’ai fait le contraire : j’étais au PSU et je suis aujourd’hui à la Fédération Anarchiste. Voilà. Et puis, je n’ai aucunement la prétention de finir maire de la Plaine des Palmistes. Ça, ça m’éloigne d’Aimé Césaire… mais la politique me rapproche de lui. C'est-à-dire que la chose politique m’intéresse. Il est devenu maire de Fort-de-France, moi je suis devenu éditeur. C’est quand même moi qui, malheureusement, édite le plus de créole réunionnais. Cette comparaison-là, éventuellement, je l’accepte. Pour ce qui est de l’écriture, je ne peux pas…
Ah l’idée ! L’idée : je m’imaginais que c’était de la lutte parce qu’Aimé Césaire était un poète de souffrance. Une colonie n’est faite que de souffrance et de domestication. Moi je n’étais pas dans la peau d’un noir, mais j’étais quand même dans la peau d’un yab (5). Et on ne peut pas dire que la vie d’un yab était plus reluisante que celle d’un coupeur de cannes noir, cafre (6), qui se trouve sur la côte. Je veux dire que la vie de mes parents était comparable, de mon point de vue, à celle d’un certain nombre de noirs d’en bas. J’étais du côté des opprimés, mais je n’étais pas dans le camp cultivé. Ce qui était le cas d’Aimé Césaire. J’avais donc ce handicap (que j’ai encore aujourd’hui).
S.H.
Malgré le fait que tu dis ne pas avoir lu le texte de Césaire, on trouve des points de convergences entre ton texte et le sien. J’ai lu le Cahier et les Carnets, et j’ai voulu les comparer. Notamment, parmi ces points de convergences, il y a celui du « projet littéraire ». Premièrement, il semble s’agir pour tous les deux de retrouver le rythme et la mesure de l’océan, par opposition à celui et à celle du continent. Deuxièmement, Césaire avait pour projet de « tuer le maître » pour parvenir à renaître dans sa propre histoire, et ainsi reprendre possession de sa propre langue. Est-ce que tu inscris ton texte dans ces perspectives ?
A.R.
À l’époque, il n’y avait pas forcément tout ça. Il y avait peut-être pour moi : « tu es le maître ». « Tu es le maître », symboliquement, parce que ça signifiait devenir quelqu’un, exister en tant que tel et devenir un homme libre. En somme, essayer d’être anarchiste (an-archiste). Là-dessus, il n’y a aucun souci. C’est de cela qu’il s’agit : montrer que j’existe, mais montrer que j’existe avec ce que j’ai, à l’instant « T » : « voilà ce que je suis capable de dire, voilà ce que je suis capable de critiquer, voilà ce que je suis capable de faire ». Évidemment, si je devais le réécrire, je ne l’écrirais pas comme ça. Mais tout est là. En même temps, le problème de l’écriture, c’est ça… Et quand ça a été publié, c’était que… c’était cet instantané-là à un moment donné. En plus, il y a eu du tri, c’est pour ça que ça s’écrit Carnets avec un « s ». Il y a eu du tri. Je n’ai gardé que ce que j’estimais à peu près correct à publier, dans des domaines variés. Peut-être qu’il y a des fonds de tiroirs qui vont réapparaître dans d’autres… et qui seront retravaillés par la suite.
C’est toujours ça : « tu es le maître ». « Tu es le maître » en politique comme en écriture. C'est-à-dire qu’il s’agit de ne pas se donner de contraintes. Et ça, c’est l’avant-garde qui me l’a appris. Ce n’est pas que le monde politique. Et puis, à ce moment-là, j’étais déjà éditeur. C’était un affranchissement. C'est-à-dire que, en même temps, je leur dis « merde » : je dis « merde » au pouvoir : si j’ai besoin de publier, je n’ai pas besoin de me mettre à genoux et de demander « ce que ça vaut ». Il n’y a plus ça, il n’y a plus ce… C’est peut-être la pièce maîtresse qui m’a fait comprendre ça, c'est-à-dire que je n’ai plus besoin d’avis extérieurs. L’affranchissement… Quand j’estimerai que quelque chose sera bon, à partir de ce moment-là, je l’éditerai… Pour les Carnets de retour au pays natal, j’avais demandé l’avis à des gens qui me semblaient experts en la matière (qui me semblent toujours experts), pour savoir si c’était publiable ou pas. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Je ne demande plus l’avis. Les choses ont évolué.
S.H.
Autre point de comparaison, enfin, de convergence, qui cette fois est aussi un point de divergence : Aimé Césaire a écrit ce texte en Europe, mais son « retour au pays natal », il l’a fait par la suite. Il est allé s’installer en Martinique où il s’est engagé dans la vie politique, sociale, culturelle ; comme tu l’as dit, il est entre autres devenu maire de Fort-de-France. Toi tu as écrit un « retour au pays natal », pourtant, visiblement, tu n’as jamais souhaité rentrer « au pays », et d’ailleurs tu n’y résides toujours pas. On est à Paris en ce moment, chez toi à Romainville.
Est-ce que tu peux me parler de ce rapport à l’île et du fait que tu sembles vouloir (ou pouvoir) ne t’inscrire que dans une perspective de retour imaginaire ? Et non pas, donc, dans la perspective d’un retour effectif, réel ?
A.R.
L’imaginaire est sûrement intense puisque c’est de la France que je publie le créole, et que je publie, malheureusement, comme je le disais tout à l’heure, tous les textes créoles, anciens ou nouveaux (« malheureusement », puisque personne d’autre ne veut s’essayer à cet exercice). Le rapport il est là. Le rapport il est là, parce qu’il est, pour moi, plus simple de défendre ma culture d’ici que de là-bas. Parce que je ne pourrais pas me plonger dans la quotidienneté violente, édifiante de soumission, qu’il y a encore à La Réunion. Et très vite, je pense que ça dériverait… J’aurais du mal à supporter. L’homme, pour moi, est capable, normalement, de se gérer lui-même. Il me semble que mes concitoyens sont loin de là. Aller manifester pour le juste combat de « Valérie B. » (7), quand je vois ça, ça me donne plutôt envie de pleurer que de rire. C’est désespérant. Ensuite, le retour… Le retour, il s’est fait parce que c’est quelqu’un qui m’a demandé d’aller exposer. C’est Carpanin Marimoutou qui me dit, lorsqu’il découvre mon atelier : « il faut, et je vais te faire exposer à la Réunion ».
Je fais venir Carpanin Marimoutou à Marseille. Il découvre mon atelier. Il découvre ma peinture et il me dit : « il faut que tu exposes à La Réunion ». Moi en fait, je n’avais plus rien à en cirer. J’étais là, j’existais. Intellectuellement, ça allait. Et il me dit « il faut que tu viennes montrer ton travail à La Réunion », etc. Moi je n’y ai jamais cru, et puis finalement ça s’est fait. C’était en 1996. C’est à partir de ce moment-là qu’une réflexion commence. Mais cette réflexion est nourrie par ce que je vois, durant les quelques aller-retour que je fais entre 1996 et 2000, jusqu’à la mort de ma mère. En même temps, ça s’accompagne aussi d’autres voyages, d’expositions, à Naples ou ailleurs. Je vis alors des choses un peu particulières. Il y a des petites choses qui disent : « si j’étais resté là-bas », « si j’étais machin », etc. Il y a des choses qui travaillent : qu’est-ce qu’on peut faire ? Comment traduire ce retour au pays ? Comment, à un moment donné, traduire effectivement qu’il y a quelque chose qu’on a acquis, et qu’on ne peut pas oublier ? Qu’on est de là ? Et comment redonner à son pays natal ce qu’on est ? Maintenant, je « donne » tous les textes que, moi, je n’ai pas pu lire. Je donne à lire parce que je n’ai pas eu la chance de lire. C’est ça mon retour.
S.H.
Tu viens de parler de traduction. Comment traduire le retour au pays ? La traduction suppose la présence d’au moins deux langues… Je voudrais lire un extrait de l’un de tes Carnets :
« lé dos lé dos dalon aswar lavion
isava pari té i mont ek li
mi mont dan son gro vant pou fé konm kan moin lété
zoumine oté »
(Carnets, p. 47)
Je n’ai jamais vraiment réussi à saisir s’il s’agit là, dans ce passage précisément, du moment du départ ou bien de celui du retour…
A.R.
C’est peut-être les deux, parce que le problème de l’exil, ce n’est pas… On ne sait plus où l’on est. Peut-être qu’à l’époque je savais où j’étais, mais maintenant, il y a une complexité qui s’ajoute. Je vais habiter dans un bled qui s’appelle Ille-sur-Têt (Pyrénées-Orientales). Il suffit d’enlever un « l » et c’est « île ». C’est complexe pour moi. Je veux dire par là que le chemin il n’est jamais simple. Je ne sais pas si c’est un retour, dans la mesure où… Mais peut-être que la solution est là, dans ce que tu disais tout à l’heure, c'est-à-dire que… Ce qu’a fait Césaire, c'est un peu ça, puisqu’il a écrit pour pouvoir aller là-bas ; moi j’ai écrit pour lutter ici, tout en étant là-bas. C’est peut-être plus simple dans un sens, et plus compliqué dans un autre. Je veux dire que dans les deux, c’est une espèce de chose très difficile à comprendre pour moi.
S.H.
Pour conclure, je voudrais laisser le mot de la fin à Aimé Césaire, et te demander quelque chose… Je vais te tendre ce livre, et te demander si tu voudrais bien lire un passage du Cahier ?
A.R.
Je peux toujours essayer :
« Et nous sommes debout maintenant, mon pays et moi, les cheveux dans le vent, ma main petite maintenant dans son poing énorme et la force n’est pas en nous, mais au-dessus de nous, dans une voix qui vrille la nuit et l’audience comme la pénétrance d’une guêpe apocalyptique. Et la voix prononce que l’Europe nous a pendant des siècles gavé de mensonges et gonflé de pestilences,
car il n’est point vrai que l’œuvre de l’homme est finie
que nous n’avons rien à faire au monde
que nous parasitons le monde
qu’il suffit que nous nous mettions au pas du monde
mais l’œuvre de l’homme vient seulement de commencer
et il reste à l’homme à conquérir toute interdiction immobilisée aux coins à sa faveur
et aucune race ne possède le monopole de la beauté, de l’intelligence, de la force
et il est place pour tous au rendez-vous de la conquête et nous savons maintenant que le soleil tourne autour de notre terre éclairant la parcelle qu’a fixé notre volonté seule et que toute étoile chute de ciel en terre à notre commandement sans limite. »
(Cahier, p. 57-58)
SILENCE
(1) Édouard J. Maunick, Toi Laminaire (Italiques pour Aimé Césaire), Océan Indien / CRI, Maurice / Réunion, 1990, p. 13.
(2) Aimé Césaire, Cahier d’un retour au pays natal, Paris, Présence Africaine, 1956 (1939).
(3) André Robèr, Lékritir lot koté la mèr, France, K’A, 1998.
(4) André Robèr, Carnets de retour au pays natal, France, K’A, 2002.
(5) Désigne une population blanche de petits cultivateurs des hauts de l’île de La Réunion, principalement originaire d’Europe (terme non péjoratif).
(6) Désigne dans l’île la population noire issue de l’esclavage, et principalement originaire d’Afrique et de Madagascar (terme non péjoratif).
(7) André Robèr fait référence aux polémiques qui ont suivi l’élection de Valérie Bègue, « Miss Réunion » devenue « Miss France 2008 ».
lundi 15 septembre 2008
Carnets de retour au pays natal, Cahier d’un retour au pays natal André Robèr a enfin lu Cahier d'un retoiur au pays natal d'Aimé césaire
Cahier d’un retour au pays natal
À force d’entendre de référence en référence mon texte « Carnets de retour au pays natal » comme une référence alors qu’à mes yeux ce n’était qu’un clin d’œil au « cahier d’un retour à pays natal » il fallait bien finir par le lire. Coincé par des nécessités militantes et un manque de moyen intellectuel pour le comprendre je ne l’ai jamais lu. Le propre de l’autodidacte étant d’apprendre quand il peut. Poussé par l’actualité de sa mort me voilà lors d’un passage à l’Harmattan l’heureux possesseur d’un cahier. La préface à l’édition Bordas d’André Breton attendra un jour de tramontane.
Et ce 10 sept.-08 je finis enfin la lecture d’un cahier d’un retour au pays natal. Le train a cette utilité quelques fois. Cet ouvrage transpire la nécessaire revendication de la négritude et le poids de l’histoire et de la souffrance du peuple nègre.
Il a une connaissance de son pays « natal » qui est érudite que je ne peux revendiquer à propos du mien même à ce jour. Il n’évoque pas l’exil et les souffrances qui y sont liés.
Sa maîtrise du Français est étonnante. Jamais il ne rejette le colonialisme comme fait. Tout reste poétique. Aucun mot sur une langue qui serait autre que le français et qui souffrirait d’un sous-statut, peut-être que le créole martiniquais n’existait pas encore en 1939 (provocation). Baigné ensuite dans la sacro-sainte départementalisation, il ne sera guère plus prolixe sur le sujet Aimé Césaire. Cahier d’un retour au pays natal est la naissance d’une écriture d’un sage qui maîtrise le langage des maîtres pouvant même les épater quelques fois.
Il (le cahier) est moins marqué politiquement
Césaire avait 25ans sa vie de militant politique était devant lui, il était arrivé à l’écriture grâce à l’école de la république.
Moi j’en avais 47 ans et une partie de ma vie militante derrière moi et je suis arrivé à l’écriture grâce ou parce que je me suis devenu éditeur.
Enfin je pourrai rentrer dans des comparaisons.
Elle a sonné
Mieux vaut tard que jamais.
Longtemps j’ai observé ce monde étrange
Longtemps j’ai cru ce monde étrange
J’ai même cru que ma place était là
J’ai même cru ne pas avoir de place
J’ai observé ces balais étranges comme des corps étrangers
J’ai observé avec de la rage quelques fois des balais étranges
Que de mondes étranges à observer
Mon monde étrange à partager
Longtemps j’ai observé les murs comme des manuscrits
Longtemps j’ai observé la peau des murs
Comme des instants magiques
Comme des instants tragiques
Des histoires s’inscrivent malgré elles
Des histoires s’inscrivent malgré tout
Que de mondes étranges à observer
Mon monde étrange à partager
Ce moment étrange qui nous fait admettre
Que tout compte fait
On a grandi
Tel était notre souhait
Et encore
Que de mondes étranges à observer
Mon monde étrange à partager
Moi aussi
Moi oh si…
De
Croire
Encore un instant
Pesant sans doute
Le doute n’est guère mesurable
Mais douter c’est penser déjà
C’est pas si mal
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Pour parler pour échanger plus vite. Pour que mes amis échanges sur mon ravail et sur ce que je fais.
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Ceux qui ne connaissent pas l'adresse de mon site peuvent le trouver la
http://www.a-rober.com/
Sak i koné pa ladres zédisionka alalila
http://www.editionska.com//
Bibliographie de André Robèr
Fonnkèrs
- Lékritir lot koté la mèr, Éditions K'A, Marseille, 1998 – (ISBN 2-910791-04-1)3.
- Carnets de retour au pays natal, Éditions K'A, Marseille, 2002 – (ISBN 2-910-791-14-9) 4.
- Astèr la pokor talèr, Éditions K'A, Ille-sur-Têt, 2006 – (ISBN 2-910791-40-8).
- Un ours sous les tropiques, Éditions K'A, Ille-sur-Têt, 2008 – (ISBN 2-910791-57-2).
- D'île en Ille, Éditions K'A, Ille-sur-Têt, 2010 – (ISBN 978-2-910791-81-0).
- Mon Sintexpédit, Éditions K'A, Ille-sur-Têt, 2013 – (ISBN 979-1091435-02-4).
- Tel un requin dans les mers chaudes Éditions K'A, Ille-sur-Têt 2015 (ISBN 979-10-91435-18-5)
- An grinn (Mi di) Éditions K'A, Ille-sur-Têt 2015 (ISBN 979-10-91435-25-3)
Fonnkèrs pou lo zié
- Akoz in sinmil i sa pa siprim lo azar, Éditions K'A, Ille-sur-Têt, 2009 – (ISBN 2-910791-50-5).
- Ala inn, ala dé, ala mon la dé inn, Éditions K'A, Ille-sur-Têt, 2009 – (ISBN 2-910791-56-4).
- Profit ou lé dobout, Éditions K'A, Ille-sur-Têt, 2009 – (ISBN 2-910791-60-2).
- André Robèr Fonnkèr pou lo zié 2011-2014 Éditions K'A, Ille-sur-TêT, 2015 (ISBN 979-10-91435-23-9).
- André Robèr Fonnkèr pou lo zié 2015 Éditions K'A, Ille-sur-TêT, 2015 (ISBN 979-10-91435-33 8).
Ouvrages collectifs, revues
- Catalogue Biennale de Poésie Visuelle Galerie Oculus Japon 2002 La revue des Archers Marseille octobre 2005 ISBN 2-9516415-7-5 Pages 146 à 149
- Le Grand os N°1 juin 1997" Pages 57 à 65 Toulouse Éditions Le Grand Os
- Carnavalesques no 1" Pages 126 à 136 Nancy 2006 Éditions Aspect
- Rougay lo mo" Éditions K'A 2008 Pages 133 à 145
- Carnavalesques no 4 " Spécial îles de l'Océan Indien Pages 107 à 111 2010 Éditions Aspect/ Éditions K'A
- SIPAY (5)" 2010 21x29 cm André Robèr page 15 "Trop" (ISSN 1659-7168)
- Poètes pour Haïti 2011 15x21cm André Robèr page 171 "Oté HaÏti" (ISBN 978-2-296-13847-6) L'harmattan Paris
- Revue internationale pour la poésie expérimentale( Japon) no 32 juillet 2012
- Catalogue Biennale de Poésie Visuelle Galerie (13) TREIZE Ille-sur-Têt 2013 (ISBN 979-10-91435-03-1)
- Offerta spéciale Teaparty Ricellario di Poésie inernationale Torino Italy octobre 2013 no 52
- ffoooom Revista de arte et Poésia no 1 2102
- ffoooom Revista de arte et Poésia no 2 2013
- Calligrammes et compagnies Editions Al Dante (ISBN 978-2-84761-903-4) Marseille 2010
- Africultures, actes du colloque des 21 et 22 mai 2012 sous la direction de Françoise Vergès au musée du quai Branly Paris : " La création est-elle une arme miraculeuse" restitution de l'intervention illustrations dans le numéro et visuel du colloque réalisé par ses soins en couverture. (ISBN 978-2-343-03647-2)
- Mazine oubiensa lit pou in péi an Liberté Recueil collectif, textes rassemblés par André Robèr pour les quinze ans des éditions K'A 2014 (ISBN 979-10-91435-16-1)
- INVECE N°2 Marseille octobre 2014 Editions Al Dante (ISBN 9782847617511)
- Mange Monde N°7 Cordes Sur Ciel 2015 Editions Rafael de Surtis (ISBN 978-284672-378-7)
- Offerta Speciale semestrale di poesia e arte multimediale N°55 Italy 2015
- Catalogue de la 2ème Biennale internationale de poésie visuelle d'ille sur Tet Éditions K'A, Ille-sur-Têt 2015 (ISBN 979-10-91435-22-2).
- Poesia Totale 1960-2010 (La poésie concrete dans le monde) FRANCE Editions Fondazione Sarenco Italy pages.Par Isabelle Mauret-Salliet et Gaelle Theval
- Comme en poésie N°62 Carte blanche à Françoise Geier ISSN 1620-1213 Pages 54–55
- Invece N°4 Bye Bye Mail ART Editions Al Dante, Carted, Editions K'A juin 2016 (ISBN 978-2-84761-722-1)
Etude sur les écritures d'André Robèr / Entretien
Lectures indiaocéanes Essais sur les francophonies de l'Océan Indien Daniel Henry Pageaux Librairie d'Amérique et Orient Jean Maisonneuve Paris 2016 ISBN 978-2-7200-1214-3 Pages 314 à 318
Mange Monde N°10 Cordes sur Ciel 2016 Editions Rafael de Surtis (ISBN 978-284672-398-5) Entretien Pages 65 à 81
Enregistrements audio
- Le Grand os no 1" CD audio inclus Edith Azam André Robèr
- Tout domoune isi lé kréol " CD audio André Robèr collection Poèt Larénion no 14 DCC28 Improvisations musicales "Cathy Heyden"
Participations festivals de poésies
- Urgence Poésie #2 juillet 2016 Lodève https://poetpsy.wordpress.com/2016/07/01/urgence-poesie-lodeve/
- 4a festival de otono de poesia y del libro Grenada Spain
- Kabar pou Alain Lorraine Théâtre les Bambous Saint Benoît 3 octobre 2015
- Kabar K'A pour les quinze ans des éditions K'A Théâtre les Bambous Saint Benoît octobre 2014
- Festival de la parole poétique Quimperlé mars 2014
- Poésie Marseille octobre 2012
- Festival Perforeilles Théâtre le hangar Toulouse 2011
- 3 décembre 2010 Kabar K'A Théâtre du grand marché St Denis Réunion
- 18 mai 2009 Lecture pour la MCUR "Kréyol factory"
- 10 octobre 2009 kabardock le port Réunion Kabar K'A pour les dix ans des éditions K'A
- 18 juin 2008 Jazz au zèbre Paris (performance avec Hélène Breschand et Thierry Balasse)
- Janvier 2006 Cave poésie Toulouse
- Juillet 2005 Festival de Lodève
- Octobre 2004 Maison des provinces de France (cité universitaire) Paris
- VAC Ventabren Art Contemporain Plusieurs lectures
- 2004 kabar K'a ARCC Paris
- Café Julien Marseille 27 mai 1998 kabar poèm
- 17 mai 1997 Poésies et frontières (Menton)
- Juillet 1998 Poétiks de Manosque
- 25 octobre 1996 Aspect de la poésie réunionnaise CIPM Marseille
Participations expositions de poésies visuelles
2015 2 ème Biennale de poésie visuelle Galerie (13) TREIZE Ille sur Têt France
2015 1ère biennale de poésie visuelle in Mato Grosso do sul Brazil http://www.flims.org.br/miragens.html
2014 Exposition de poèmes visuels Festival de la parole poétique Clohars Carnoet France
2013 1 ère Biennale de poésie visuelle Galerie (13) TREIZE Ille sur Têt France
2009 Kréyol Faktory La villette Paris
2003 VAC Ventabren Art Contemporain Ventabren France
2002 Biennale poésie visuelle France Japon Galerie Oculus Japon
2002 Ecole des Beaux arts La Réunion
2002 Karo kozman Art sénik La Réunion
Catalogues peintures, dessins
- Robèr, Éditions K'A, Marseille, 1999 – (ISBN 2-910791-06-8).
- Vativien, Éditions K'A, Ille-sur-Têt, 2010 – (ISBN 978-2-910791-77-3).
- André Robèr peintures, dessins 2000-2011, Éditions K'A, Ille-sur-Têt, 2011 – (ISBN 978-2-910791-88-9).
Livres d'artistes
- André Robèr, Texte André Jolivet peintures Le monde des îles, Editions Voltije 2013
- "Le cerf évite de peu une collision" André Robèr, Texte Claude Massé collages Editions K'A 2014
- "Surement" André Robèr, Texte Gilles Olry dessins Editions K'A 2014
- "La semence des racines" Didier Manyach, Texte André Robèr dessins Editions K'A 2014
- "L'âne essaye de jouer au football" André Robèr Texte et dessins
- "Cible" André Robèr dessins Julien Blaine poèmes concrets Editions K'A