Le poète André Robèr a publié en mai
Extrait: « Longtemps j'ai cru chausser du 42 Arrivé en France en 1974 par un beau mois d'avril, il a fallu se chausser, puisque cela se fait paraît-il. On doit s'acclimater à la civilisation qui vous accueille, en prendre quelques signes. Fallait des chaussures, fallait une pointure " 42 " dis-je Le résultat ne se fit pas attendre. Mes pieds s'abîmèrent très vite à avoir mal au pied droit Jusqu'à ce jour de 2006 où j'écris ces lignes. Je mis ce résultat sur l'inadaptation des chaussures françaises à mes pieds. Un jour de 1991 Marseille (cours Belsunce) j'essaye des chaussures de sport, une des premières que j'ose essayer. Je découvre que je ne chausse pas du 42 mais bien plus. Déjà du 43 c'est pas mal.C'est bien des années plus tard que je m'aperçus que je chaussais du 44. » site Africultures : www.africultures.com - que nous remercions et éditions K'A: www.editionska.com |
« Bien entendu, le titre est humoristique. L’oeuvre se refusant au lyrisme de l’autobiographie représente une poésie au ton direct, à l’abri des verbigérations salonnardes. Poésie facétieuse, maîtrisée. Dans une certaine mesure, en rupture avec les Carnets d’un retour au pays natal publiés en 2003. André Robèr communique sa joie de vivre, son esprit frondeur, sa volonté de concilier créole et français parlés à la Réunion.
Rescapé d’une génération qui s’est assagie, qui s’est même “embourgeoisée” dans son île, l’artiste poursuit presque seul sa démarche à Ille sur Têt, près de Paris.
Avec Un ours sous les tropiques, la poésie sonore s’honore d’une contribution inspirée, dépourvue d’excès, débarrassée de la glossolalie simulée d’universitaires tenus pour brillants, qu’on ne peut sevrer du topoï maternel.
André Robèr vit et écrit droit dans ses “pompes”. Il chausse du 43. Pour notre plaisir et pour celui en particulier, de la jeune génération réunionnaise, il “court de découverte en découverte”.. »
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