Il ne reviendra donc plus. Il refuse d’agoniser avec ce pays qui fut sien. Il n’en est pas une espèce endémique, dit-il. Mais il n’y a rien d’endémique ici ! Nous sommes tous venus d’ailleurs. Lui aussi, parlfèt. Qui écrit si souvent « nous » lorsqu’il parle de nous.
Alors pourquoi ce refus du retour, ce cahier d’une fondation, cet adieu au pays natal ? Lui, qui fut l’homme du vativien, abandonne les tropiques, les pluies et les pitons de l’enfance pour les climats ensoleillés et tempérés, pour les pics de l’âge mûr. Lui, qui fut l’errant, le fugitif, le marron s’inscrit dans un lieu, à un autre bout du monde, lot koté la mèr.
Ainsi donc l’A.R. de l’aller-retour, l’A.R. d’au revoir, signifiait, en fin de compte et de conte, l’A.R. d’adieu Réunion !
Qui saurait dire le prix de celui qui touche (enfin) terre ? Nous l’avons su — ou nous croyons le savoir — pour les petits colons venus d’Europe jusque chez nous , dans cette île qui n’apparaissait pas sur des portulans, sinon sur des cartes arabes ou chinoises. Nous l’avons su — ou nous croyons le savoir — pour les esclaves venus de Madagascar ou de l’Afrique orientale australe. Nous l’avons su — ou nous croyons le savoir — pour les engagés venus de l’Inde, de nouveau de Madagascar et de l’Afrique orientale australe, des Comores, de Malaisie, de Chine, d’Indochine et même d’Australie. Nous l’avons su — ou nous croyons le savoir — pour tous les migrants venus de l’Est et de l’Ouest, et même pour ceux venus du Nord.
Mais qui saurait dire le prix de celui qui touche, des siècles plus tard, la terre d’une partie de ses ancêtres ?
Que perd-on en passant d’une île à un continent, même si l’on s’installe en bordure, sur le rivage ? Car il est vrai qu’il demeure l’homme des confins et des ouvertures. Eviter le centre, toujours ! Faire les pas de côté. Aller du côté du désert.
Aucune ville, aucun pays entre Paris capitale de la grande nation colonisatrice et un de ses derniers confettis. Pas de déviance dans ce domaine comme dans les autres. Paris reste le centre du monde.
Que perd-on à laisser un océan qui, de tout temps, a été un carrefour entre l’est et l’ouest, le nord et le sud pour préférer une mer qui fut aussi un monde ?
Que perd-on en passant des alizés à la tramontane ? Que perd-on en passant du sud au nord ?
Et que gagne t-on ?
Que perd-il ? Que gagne t-il ?
On sait au moins ce qu’il perd. Le nom jamais dit de l’île.
On sait au moins ce qu’il gagne. Un « l » de plus.
Ou alors, peut-être une aile. Et qui s’entête.
Mais en réalité, il ne va pas d’un pays à un autre. Il va d’un village à l’autre. Celui qui, anarchiste, s’installe à Ille-sur-Têt, — en proximité du pays d’anarchie — est venu de La Plaine des Palmistes (Isi tout domoun i koné in moun i koné in moun lé kréol) pour le moins archiste. Comme l’île tout entière.
Le concept n’est guère en vogue sous les tropiques, sous mes tropiques. L’anarchisme et l’anarchie n’ont guère touché mes compatriotes exilés au plus fort des luttes anticolonialistes.
[…] L’urgence révolutionnaire était-elle à ce point brûlante pour oublier qu’une église ne fabrique pas le rêve ?
Et vos rêves ?
Et vos utopies ?
Qu’en avez-vous fait ?
Il le sait bien pourtant. L’urgence est toujours brûlante pour ce pays qui fut sien. Et les rêves, et les utopies plus que jamais nécessaires.
On ne perd pas toujours
Le rêve est toujours de mise…
Aucune promesse des années 60-70 n’a vraiment été tenue. Ou alors elles se sont transformées en cauchemar bureaucratique et assimilationniste. Est-ce pour cela qu’il ne revient plus ?
Ou alors, parce que ce pays, « nout péi lé né sou la koup lo diab » ?
Mais il l’avait déjà écrit. Et c’est en ours catalan qu’il arpentait ces derniers temps les tropiques. L’inventaire jubilatoire des fleurs et des fruits, des plantes et des tisanes qui font vivre (la tèr i done tout) avait quelque peu des allures de legs et de don testamentaire. Le glossaire amoureux de la langue créole nous racontait, en sourdine, ce départ à jamais.
Ce n’est pas la première fois : Parny, Bertin, Lacaussade, Leconte de Lisle, Dierx, Albany, Lorraine.
Ce n’est sans doute pas la même chose que l’exil gamaleyen. Boris Gamaleya qui vécut quelque temps dans une banlieue parisienne que Robèr a aussi connue, Romainville. Ville d’anarchie, de poètes, d’imprimeurs et d’éditeurs ?
Nul n’est prophète en son pays ! Mais il n’a jamais voulu être prophète, ni mage, ni guide.
Alors ?
Nul n’est poète en son pays ? I fo toultan kass kontour pou trouv shemin galizé ?
Il n’y a plus de fée ici. Y en a t-il eu jamais eu ? Nos récits parlent plutôt de sorcière, de diablesse, d’ogresse enleveuse d’enfants, de Granmèrkal. Et rares sont ceux qui arrivent encore à lire sous cette nomination le souvenir des gramakalla, ces divinités féminines qui protègent les villages du sud de l’Inde.
La fée s’appelle désormais Morgane. Son nom aussi vient de loin. Mais elle est dans d’autres histoires que les nôtres où les guérisseuses et les tisaneuses passent en silence.
N’importe où sur cette terre, mais pas sur cette île.
Il écrit pourtant que la poésie est aussi une affaire de terres & de territoires. Que manque t-il donc à la terre natale, au territoire des vativien ? Le spirituel & les spiritualités ? Les créations & la créativité ? Le temps & l’histoire ?
Et la fée est muse, comme elle fut voyante, devineresse, prophétesse. Elle avait prédit l’écriture. Nouvelle prêtresse de ce rite qui a permis de passer au-delà. Au-delà du lieu. Ou plus exactement au-delà de l’endroit où se situe le lieu. Plus précisément au delà de ce qu’est un lieu. De manière plus pointilleuse encore, au-delà de la signification de ce qu’est un lieu ; au-delà de l’interrogation sur sa place, son absence de place, sa non place sur/dans le lieu, sur dans les lieux.
J’ai même cru que ma place était là
J’ai même cru ne pas avoir de place.
Et l’écriture raconte ce parcours qui mène de la boue palmiplainoise au vent catalan.
Mé zordi la preskpi bézoin alé travay granmatin ou lé asiz dosi lo padpaort par déryèr la kaz la vi, ou gingn dir :
Moin la gingn sort dan la bou.
Et l’écriture est ce passage sans réelle mesure, même si c’est par elle qu’on peut tenter de mesurer une vie. Et c’est le récit — qui s’essaie mathématique — d’une vie scandée par des dates, des bornes, des repères dans le temps et dans l’espace. Mais cet espace d’entre les espaces où s’anarchise le poète, où il se situe/ s’insitue pour ne pas être situé par d’autres, institué, est aussi celui du doute. Du doute tenaillant, persistant, sans fin.
Et loin des certitudes à plus de cinquante ans on doit encore faire ses preuves.
Car rien n‘appartient vraiment a celui que le passage a choisi. Pas même l’océan de l’enfance. Qui fut, depuis 1498, approprié par les conquistadors venus du Nord Ouest alors que jusque là, et depuis des millénaires, il était un espace de rencontres et d’échanges libres. Encore moins le colonisé peut-il le revendiquer comme un espace sien, au moins mentalement, affectivement, amoureusement. Aussi étrange que cela puisse paraître à qui ignore l’histoire coloniale, cet océan se revendique aussi français. Comme le Pacifique d’ailleurs. Et l’Atlantique. Confettis d’empire qui boush le zié des Français et des colonisés… et qui, comme les barres océanes, leur barrent la vue et l’horizon, les horizons possibles et autres.
Si les lames de l’Océan Indien n’évoquent ni la mer du nord ni la côte atlantique pas question pour nous d’imaginer que cet océan-là il est un peu à nous.
Le texte raconte cela. L’enfance d’un fils de petit colon ; la misère, l’exploitation, le mépris, la faim, la boue, l’enfermement, l’absence d’éducation. Comment l’Etat français colonial et postcolonial, relayé par ses proconsuls — et il ne s’agit pas seulement des gouverneurs et des préfets dont la liste nous est aimablement fournie par André Robèr —, aidé avec ferveur par ses supplétifs locaux — gros propriétaires fonciers, capitalistes de l’import-export et de la grande consommation, entrepreneurs ne dépendant que de la commande publique, fonctionnaires de la culture et de l’enseignement, socialistes et partis de droite, syndicats… — s’emploie sans cesse à exclure un peuple de sa vie, de son histoire, de son avenir. Exemple unique au monde de pacification menée à terme, de colonisation réussie, de lavage des consciences. Ah la petite bourgeoisie de ce pays ! C’est sans doute la pire du monde, la plus veule, la plus lâche, la plus corrompue psychologiquement et mentalement. La seule qui a décider de demeurer dans un pays sans l’habiter ; d’en faire un non pays. Aucun régime totalitaire n’a réussi ce qu’une démocratie a mené à bien ici. Même les luttes désormais se calquent sur celles des Français, sur leurs revendications, sur leurs désirs, sur leurs visions du monde. Un peuple qu’on méprise parce qu’il a perdu sa fierté. Un peuple qu’on ne respecte pas parce qu’il a perdu le respect de soi-même.
Le pouvoir et ses relais (pseudo journalistes, radios populistes, médias coloniaux) a enseigné et enseigne sans cesses aux gens l’oubli des solidarités anciennes et actives, des échanges et des contacts qui ont construit ce monde, des rencontres et des métissages, du partage de l’espace commun, de la créativité magnifique de cette langue et des savoirs vernaculaires pour qu’ils ne gardent en eux et ne montrent que l’amertume, la stigmatisation des autres, la haine des semblables. Et c’est la liste incomplète des jurons et des insultes que Robèr relève. Non pas ici fonnkèr pou la po, ou bien éloge du beau K, mais l’inscription même de la misère sexuelle et intellectuelle.
Fierté, respect.
Je me dis qu’on ne peut pas rire avec n’importe qui et de n’importe quoi.
Si des mots mesurent quelque chose de la vie des êtres humains, de leur parcours, de leur passage, ceux-là sont particulièrement importants. Et c’est aussi cette fierté là qui fait que, parfois, on ne peut plus revenir car l’insupportable a été atteint.
Même à regarder le monde avec mes yeux trop fragiles pour tout accepter. La couleur de mes yeux sûrement, ce vert dominant qui ne supporte pas le soleil et la médiocrité.
Mais cela suppose aussi d’être à la hauteur des fiers. Et l’autre face de ce mot est le respect. Ne pas faire aux autres ce que l’histoire coloniale vous a fait ou a tenté de vous faire. Vivre l’hospitalité. Être l’hôte de ses hôtes. La France n’est pas venue dans l’île pour partager le savoir des habitants et apprendre d’eux leurs langues et leurs cultures. Robèr a choisi Ille. Il apprendra donc le catalan car c’est la langue des gens qui l’accueillent. C’est un minimum. Et il partage avec ses amis qui ne sont pas catalans le savoir de ce lieu. C’est pour cela que sa première exposition dans son nouveau village portera sur la Vénus d’Ille. Et c’est pour cela que cette exposition est collective. C’est aussi pour cela qu’il traduit Luis Illach en créole et que la prochaine exposition s’intitulera « Parle ta langue, montre ta langue ». Comme un pont de mots par dessus les continents, les mers et les océans. Comme un nouveau tramail de signes. Car les damnés de la terre sont partout, et souvent c’est de se croire seuls qu’ils se croient damnés. Car les luttes sont semblables des pauvres, des exclus, des humiliés, de toutes celles et de tous ceux qui, même s’ils sont quelque part, viennent toujours de loin.
De cette misère institutionnelle, qui était le cadre de notre vie.
Car le parcours, l’arpentage du monde, le vativien lui ont appris que nous, que l’on veut exclure du monde — ou alors fixer dans un seul monde —, nous appartenons au monde et aux mondes. C’est aussi pour cela que le texte intègre dans sa trame ces mots qui dessinent les choses que nous avons en commun. Ces choses qui nous font appartenir à la diversité du monde, comme le piment ou le sapot. Qui sont, comme on le sait, des fruits anarchistes que les pirates égalitaires et libertaires (voir Marcus Rediker), Louise Michel ou Bakounine auraient adorés, sans compter les marrons de toutes les montagnes du monde.
Voici donc Robèr à la retraite de sa vie de salarié. Le voici donc en retrait de ce qui fut son pays ; en retrait de nous aussi peut-être. Certaines retraites, parfois, préparent de nouvelles attaques.
Mais est-il vraiment installé à Ille-sur-Têt, en pays catalan ? Là où les ours ne font l’amour que deux fois par an ?
Pas si sûr ! Là-bas (son nouvel ici) comme ici (son nouveau là-bas), comme toujours, comme partout, li la rant marron.
Lui qui a longtemps observé et cru ce monde étrange, lui qui, lorqu’il sava bat karé sait que personne ne sait vraiment ce que cela veut dire, lui qui affirme que perdre une montagne n’est pas en gagner une autre
IL DEMEURE L’ETRANGER.
ROBÈR EST UN K.
Carpanin Marimoutou
Pour sortir
Il n’en fait pas K !
“[Mi di ]*
7 heures :
L’heure du Berger”
Comme on dit, ici, à Marseille dans cette ville du pastis où il a tant vécu et qu’il a, dans ce livre, oublié (?) ...
Alors qu’elle contient dans son septième arrondissement une île où nombreux de ses amis ont été emprisonnés et une autre où d’autres de ses compagnons ont été mis en quarantaine.
Cf. le château d’If et l’hôpital Caroline sur l’une des îles du Frioul.
* à la lecture de son livre le lecteur comprendra ! (ça c’est moi qui le dit…)
La misère n’est-ce pas ?
La vraie :
pas une posture genre « établi » façon mao-spontex !
Non la pauvreté.
Ainsi, il m’a raconté en rigolant cette croyance, cette certitude de va-nu-pied :
“ il y aurait une seule pointure pour les chaussures en tout cas, il n’y a que la taille que la marchande à genoux te propose...
Alors normal que t’aies mal, que t’es mal, toi qui a toujours marché pieds nus, avec ces putains de chaussures de merde dure qui serrent le pied, compriment les orteils et écrasent la voûte plantaire...
Puis un jour une jolie amante ou un joyeux compagnon t’explique que les chaussures à la bonne taille des pieds étaient plus confortables voire utiles... !
(ce qui n’empêche pas André Robèr de marcher pieds nus le plus souvent possible !)
Alors en sortir sans devenir foot baller Black Blanc Beur ou chanteur de sirop-grenadine mais s’en sortir par l’art brut et la poésie neuve, il y aurait, déjà, de quoi être fier mais quand tu sors de là, de cette misère, de cette pauvreté, de cette indigence…
être dans le besoin, pour lui, est une litote !, non. Ne pas être dans un seul besoin mais voir tout ce dont on a besoin pour manger, boire, dormir, se vêtir, aimer, être aimé, voir tout ça fuir, loin de tout, loin de toi :
alors n’avoir rien. Rien de rien.
Alors
S’en sortir sans sortir
Comme disait, cet autre immigré, avec son accent roumain inimitable, Ghérasim Luca...
Et voilà l’anar, ex îlé puis de nouveau urbainement insulaire, qui commence à établir des tables et tableaux (avec abscisses et ordonnées et petites cases), des citations, des extraits, des collages et des listes dans la grande tradition de quelques courants de la poésie contemporaine à commencer par les piments (les listes !), à suivre par celle les “serviteurs” français-de-la-France...
Puis l’anar des Vaches folles et des Anartistes se compose un nouveau portrait dans le genre Raymond la Science pour les connaissances et façon Michel de Nostredame pour les recettes de crèmes, de cocktails et de confitures.
« Miroir, miroir infidèle dis moi si […] »
Et se souvient de son île, celle là, au moment de l’abolition de l’esclavage et celle de Boris Gamaleya, du Piton Fournaise, du volcan à l’envers, de la Grande vulve…
Omniprésente dans le travail d’André Robèr – la Grande Vulve – cette vraie mère de tous par opposition à la mère d’un seul dieu soumis et naïf (voilà pour le fils) et engrossée par un dieu revanchard, barbare et sanguinaire (voilà pour le père), oui : André Robèr aime parler du et des sexes en chair et en jus malgré la croyance, essentiellement en un dieu unique des habitants de son île, foi heureusement troublée par quelques rites secrets et puissants.
Wi,Oui tout domoun izi lé Kréol
Même le Dieu monothéiste d’Ezéchiel, ce meurtrier, ce nécrophile, là-bas, devient créole.
Au milieu de ces documents, de ces recettes il vit toujours entre deux montagnes comme d’autres ont le cul entre deux chaises :
Là-bas, Piton Fournaise
Ici, Mont du Canigou
A moins que ce ne soit
Ici, Piton de la Fournaise
Et
Là-bas, Mont du Canigou
?
Il est temps d’observer, de lire, d’admirer , de comprendre quelques
K
mortellement enluminés.
Il est temps d’observer, de lire, d’admirer , de comprendre son double futur météorologique composé de petites icônes assimilées à un nouveau vocabulaire pictographique. Un futur plus complexe que le futur simple ou le futur antérieur…
Et d’entendre, d’écouter sa voix dans la lecture de ses litanies...
Ainsi la désespérance peut s’achever – j’allais écrire : comme d’habitude – par un cri d’amour, un amour cadastral, insulaire .
Un cri poursuivi par quelques belles secousses, justes rébellions, vraies révoltes d’une espèce en voie de disparition : l’humanité ; exprimées, aussi, par une démonstration de l’imbécillité (parmi tant d’autres) véhiculée par les média …
Un travail de poète, c’est toujours une question de vocabulaire…
Il faut près d’un demi siècle pour établir son propre vocabulaire fait de « mots » et de « choses » et c’est à partir de ces « vocables » de langues originelles (son créole) ou de langues originales (son français) et de ces « choses » identiques, (fixes) qu’André Robèr a pu établir diverses phrases (variables), une composition, un livre, son livre,
& lui, il : entre 2 îles.
L’ex îlé proclame que son cycle d’écriture –sur l’ex île s’achève avec ce livre...
On verra bien !
J’allais écrire : on lira bien !...
Julien Blaine
Septembre 2010
2 commentaires:
Toujours le même discours chez Carpanin : Mon pei bato fou, ousa banna i ral anou. Discours politique ? Cristallisation de la pensée ? Je me demande qui sont les fonctionnaires de la culture et de l'enseignement évoqués par sa préface! Pourtant les jeunes Réunionnais vont voir ailleurs, et reviennent pour certains. Pourtant il existe parmi eux autant de diversité que partout ailleurs, et autant de ressources aussi. Pourtant, pour moi, La Réunion reste un paradis.
Libre à toi, cher André, de te choisir une autre retraite, et je comprends aussi je crois, ce dé-placement, que Johary évoque d'une autre manière dans son roman Géotropiques (qui paraît le mois prochain chez Vents d'ailleurs). Libre à toi de te choisir une autre voie, une autre langue. C'est bien ici que se loge la toute liberté invoquée sur ton profil Facebook, non ?
Et puis deux l, c'est pas plus mal pour décoller...
Bon vol !
Ben oui. Discours politique. Ils ont transformé le pays en un parc zoologique et nous n'avons même plus le droit de rêver ni d'y habiter.Les jeunes réunionnais vont voir ailleurs pour la plupart avoir les sous de la nation colonisatrice qui préfère subventionner pour garder la paix sociale et ses milles marins. Quand au rapport sur la langue il est clair. Je suis venus en France j'ai appris le français.
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