lundi 16 janvier 2012

Article L'indépendant 16 janvier 2012


Ille-sur-Têt

L'empreinte d'André Robèr sur dix ans de peinture

Le 16/01/2012 à 06h00
 André Robèr et Didier Manyach lors de la présentation du catalogue.
André Robèr et Didier Manyach lors de la présentation du catalogue.
ILLE-SUR-TET
André Robèr et son inséparable chapeau noir, les Illois ont désormais pris l'habitude de croiser cet artiste, écrivain et éditeur qui fait bouger les choses. A l'occasion de l'exposition collective qui se tenait en ce début d'année à la galerie Treize, il présentait son dernier ouvrage, sous forme de catalogue, paru en octobre 2011 : André Robèr, peintures, dessins 2000-2010.
L'année 2011 a été riche en événements littéraires pour André Robèr qui, outre le fait d'animer l'atelier-galerie Treize 13, rue Sainte-Croix, est aussi le directeur des Éditions K'A. Il a d'abord publié en ce début d'année 2011 "D'île en Ille", avec une préface de Carpanin Marimoutou, comme un voyage, une introspection, pour l'Ilien installé à Ille. Ille, dont la première mention (850) apparaît sous le nom de Yla, alors que les chartes du Moyen-âge font mention d'Insula, mot latin qui signifie île. Un hasard ? La réponse est dans le livre.
Cette année 2011 a été aussi l'occasion pour ce Réunionnais, né à la Plaine des Palmistes, d'éditer un luxueux catalogue sur dix ans de peintures et de dessins. Un superbe cahier de 96 pages, quadri 297 x 210, à l'Italienne, avec une préface de Daniel Van de Velde. Les textes y sont signés par Michelle Guérin, Julien Blaine, Raharimanana, Jean-Louis Robert, Didier Manyach, Sébastien Doubinski, Camillo Capalogo, Carpinin Marimoutou.
Couchée sur papier glacée, l'oeuvre d'André Robèr prend une autre destination. Des peintures à l'huile sur bâches avec "Vativien" ; des peintures à l'huile sur des disques 33 tours, avec "I tourn pa ron" ; des dessins à l'encre de Chine sur buvards avec "Empreintes" ; des peintures au goudron sur papier avec "Traces" ; des peintures à l'huile sur papier, des peintures sur bois et toiles, croquis goudron sur papier, peintures et collages ; silhouettes, humanoïdes, figures, corps ; un monde de ténèbres à l'image de "Linceuls" ; des matériaux hétéroclites, de récupération. Un monde complexe, un monde à part, celui d'André Robèr.

lundi 2 janvier 2012

André Robèr èk tout sat i fé Fagotaz liv K'A i souèt a zot gran in lané bonèr pou 2012

André Robèr 
èk tout sat i fé 
Fagotaz liv K'A 
i souèt a zot gran in lané bonèr 
pou 2012 
Bonané 2012 
André Robèr 
et tout ceux
qui font 
les éditions K'A 
vous souhaitent
 une bonne année 2012
Les parutions 2011

 

http://editionska.com/

Editions K'A
2, Carrer Julien Panchot
F-66130 Ille-sur-Têt France

jeudi 8 décembre 2011

EXPOSITION collective du 9 décembre 2011 au 4 janvier 2012 à la galerie TREIZE "Atelier Galerie André Robèr 13 rue st Croix 66130 Ille-sur-Têt

EXPOSITION collective du 9 décembre 2011 au 4 janvier 2012 à la galerie TREIZE "Atelier Galerie André Robèr 13 rue st Croix 66130 Ille-sur-Têt





Exposition collective
Du 9décembre 2011 au 4 janvier 2012

Vernissage le vendredi 9 décembre à 18h 30
Ouvert du mardi au dimanche 14h à 18H
Fermé les 25 décembre et le 1 janvier 2011




Chantal Tomas. Sculptures

Henri Bestel. Peintures

Uwe Harreck. Peintures

Gilles Olry. Peintures

André Robèr. Peintures











Site d'André Robèr

http://editionska.com/

vendredi 18 novembre 2011

André Robèr et vavangag ti katorz à la bibliothèque Marguerite Audoux


Samedi 3 décembre · 18:00 - 20:00

Lieu
Bibliothèque Marguerite Audoux
10 rue Portefoin - 75003
Paris, France





poème | concert
avec Nelly Cazal et et Gaël Ascal*
Zafèr K : http://www.facebook.com/Cie.ZaferK
 
soirée poésie réunionnaise

Samedi 3 décembre 2011 à 18h
Bibliothèque Marguerite Audoux
10 rue Portefoin
75003 Paris
01 44 78 55 20
[Pour tout public à partir de 12 ans]

en ouverture

l’écriture réunionnaise aujourd’hui

Rencontre avec l’auteur et éditeur
André Robèr, éditeur, poète et plasticien réunionnais, vit et travaille en Catalogne
nord. Il exprime ses « Fonnkèr » (son langage poétique) sous différentes formes
(écrits, tableaux, installations plastiques et poésie visuelle). Il est aussi le fondateur
des Editions K’A qu’il dirige afin de promouvoir la culture littéraire contemporaine
réunionnaise.

Sa présence, idéale pour aller à la rencontre des textes réunionnais, sera l’occasion
d’échanger avec lui sur son travail, de découvrir quelques courts extraits de textes
de différents auteurs, dont les siens.

André Robèr (45 mn)


Poème-concert

vavangag ti katorz

cie zafèr k. Avec nelly cazal et gaël ascal (40 mn)

Nelly Cazal, « Fonnkozèze », celle-qui-dit, s’attache au langage
originellement ancré dans son identité pour exprimer une poétique de l’ailleurs…
Gaël Ascal, « franc-tireur de cordes » (contrebasse et autres cordes
à bras le corps), pince, frotte, frappe, fait échos ou écart aux mots, taquine,
extirpe les sens et provoque le jeu entre sa musique et la parole.

C’est un voyage incertain où la voix et la contrebasse prennent corps
ensemble dans un chant offert aux risques de l’improvisation.
Un saut dans le vide
Une tension
Un abandon
Un vertige
Une crise…

Remerciements
La bibliothèque Marguerite Audoux, Maria Courtade et Mathieu Brosseau. Patrick Nurbel et l’ARCC. Les yeux amis qui ont apporté leurs regards. André Robèr pour le texte des
injures (dans son livre D’ île en Ille, éd. K’A). Arlette Nourly (composition de la chanson
blues Balanss, Balanssé). Gaël Ascal (musique, technique, et Vavangag improvisés).
Ernesto Timor (photos, graphisme, et Vavangag des pieds).

ZK

cie.ZaferK@gmail.com

www.facebook.com/Cie.ZaferK

mercredi 12 octobre 2011

Rougay mexicana de Michel Gironde


Rougay mexicana

A André Robèr, le « Ponge tropical »[1]


Déplacement. Jeune, je suis parti à la conquête de l’Ouest, d’abord de la Réunion vers la France (« A nous deux, Paris »), où je n’ai finalement conquis qu’une grisaille intérieure, abruti par l’étude fade et aride de mathématiques « supérieures » et « spéciales », puis de la France vers le Mexique où j’ai été ému par l’irruption frénétique de couleurs et de saveurs réveillant des sensations qui avaient hiberné en métropole.
Le Mexique, un pays étranger ? Il faudrait revoir la notion de frontière… Arriver dans un pays, pour tout amateur viscéral de rougay comme moi – et tout bon Réunionnais l’est forcément –, où sur toutes les tables trône la salsa mexicana, sœur jumelle de la rougay, c’est la révélation d’être accueilli par un autre chez soi inconnu à l’autre bout du monde.
La première chose à faire en arrivant au Mexique, c’est d’aller dans une taquería pour y déguster des tacos al pastor avec de la salsa mexicana et de la salsa verde : rouge orangé et vert onctueux des sauces, jaune volant de l’ananas, marron-noir grésillant des chairs juteuses – un festin de fauves,  une orgie fauviste.
Connaître, c’est modifier ce que l’on veut connaître, c’est l’ingérer, le digérer et se modifier soi-même. Le Nouveau Monde a modifié en profondeur la vision que le monde avait de lui-même. Devant la brutalité de la découverte, il a fallu connaître et se connaître autrement. Et la révolution, de façon centrale, est passée par les palais.
A la base de la rougay et de la salsa mexicana, cette merveille de la nature et grande voyageuse : la tomate. « Tomate » est un mot sans-frontière, provenant du nahuatl tomatl et xitomatl (jitomate en mexicain) et en franchissant avec légèreté les barrières linguistiques, devient tomato (en anglais), tomate (en allemand, espagnol, français et portugais), tomat (en danois, norvégien, suédois et estonien) et tomaat (en néerlandais). Exceptions notables : pomodoro (en italien) et pomidor (en polonais), qui rappellent encore, cependant, le Nouveau Monde. Dans « Pomme d’or » persiste la trace de l’utopie d’El Dorado qui, parce qu’elle n’a pas de lieu (u topos), voyage. Hercule, après tout, n’a peut-être volé aux Hespérides que des tomates. Cette fameuse pomme d’or a accompli dans le temps un extraordinaire périple. Originaire des régions andines côtières du nord-ouest de l’Amérique du Sud, elle est domestiquée par les Mexicains et, via la conquête d’Hernán Cortés, gagne l’Europe au XVIe siècle pour rejoindre la Réunion au XVIIIe siècle, avec les premiers colons français. Une fois la tomate à la Réunion, l’extraordinaire invention de la rougay, qui reste un mystère, rejoint l’île. Viendrait-elle du Mexique, transportée, tel un secret miraculeux dans son Arche d’alliance, vers l’est, d’abord vers les Philippines, puis vers l’Inde pour enfin atteindre l’Île Bourbon ? Les chercheurs de Wikipedia se perdent en conjectures…
Comme recette pour la rougay, voici ce que présente Le Petit Livre d’or de la cuisine réunionnaise :
Ingrédients : 3 belles tomates (volées à Hercule ?), 1 oignon, 2 à 3 piments, persil, oignons verts, sel et poivre, huile
… Déjà se pressent le mariage paradoxal de la fraîcheur acidulée, de la corruption des sucs vénéneux et de l’explosion gustative…
Couper finement les oignons
Couper les tomates en petits morceaux
Hacher finement les oignons verts ou le persil
Piler le piment avec le sel ou le poivre
… Le dimanche, ma mère jetant dans le mortier noir et rugueux une poignée de gros sel, puis quelques piments rouges et verts, qu’elle pile vigoureusement avec ce mouvement atavique qu’elle amena dans son bagage culturel à la Réunion, le tambour du mortier résonnant sourdement sous les coups du pilon et cette fragrance corrosive s’échappant du tam-tam pour s’emparer de mes papilles, et moi, enfant, observant patiemment et aimant passionnément…
Dans un petit récipient mélanger
Les oignons les tomates et les épices
Ajouter l’huile et mélanger
Et que manger avec cette rougay, une fois préparée ? A savourer absolument, un des mets traditionnels réunionnais : la rougay de saucisses (une autre rougay : j’en parlerai un autre jour) avec du riz, des haricots noirs et l’obligée rougay de tomates : délice du gourmet et du goinfre, l’esclave noire jouant avec le feu sur le lit virginal, nature vivante tropicale. Stimulation du désir ? Rien de moins sûr, car la consommation de rougay encourageant de plus en plus les papilles gustatives, on ingère une grosse quantité de riz et de saucisses : une fois la panse (exagérément) remplie, il n’est pas évident que la vertu (le vice) érotique du piment fasse correctement son office. Et que dire de la riche palette de sensations éprouvées à manger de la rougay ? La tomate : une immersion dans l’eau pure et glacée d’un bassin de cascade. Volcan souterrain du piment. Une nuit sur le Mont Chauve des épices : œillades traîtresses du gingembre, vaporisation enchanteresse du combava, fraîcheur persillée de la forêt arthurienne de Marla.

La rougay est un monde dans un monde
Un Popocatepetl de saveurs dans une fournaise d’odeurs
Un tableau de Ribera dans un cari bringelles
Et la ronde des piments mexicains
Chiles chilaca güero habanero jalapeño manzano poblano serrano verde…
Pour rompre la solitude du piment créole


[1] Expression de Daniel-Henri Pageaux

lundi 10 octobre 2011

Dann ron pou mèt an lèr Langaz èk lékritir Carpanin Marimoutou

Dann ron pou mèt an lèr Langaz èk lékritir
Carpanin Marimoutou

Kabar K'A pou Carpanin
Espace Leconte de Lisle (St Paul )
  le 21 octob 2011 20h15
Sobatkoz dosi lékritir Débat sur l'œuvre de
Carpanin Marimoutou

Salon lansien Méri Sind-ni lo 25 oktob 2011
Ek koudmin la vil Sind-ni
Sat i koz
- Valérie Magdelaine : "Sur quel pied Shiva danse-t-il ?" (présentation générale)
- Daniel-Henri Pageaux : « "Habiter poétiquement cette terre". Pour une lecture croisée de la pensée critique et de la poésie de Carpanin Marimoutou » (texte lu par nos soins)
- Pascale Hermann : « Approches d'un cyclone absent, une épopée entre ciel et eau. Du politique au poétique ».
- Frédérique Hélias : « Le corps de l'île : racines et signes dans l'œuvre poétique de Carpanin Marimoutou »
- Patrick Quillier : « Qu'est-ce qui parcourt la violence des voix ? : Carpanin Marimoutou en écoute profonde ».


Salon de l 'ancien hôtel de ville de St Denis
le 25 octobre 2011 18h 30
En partenariat avec la ville de St Denis

http://editionska.com/

Editions K'A
2, Carrer Julien Panchot
F-66130 Ille-sur-Têt France

Site d'André Robèr

dimanche 7 août 2011

EXPOSITION HENRI BESTEL du 12 au 20 août 2011 à la galerie TREIZE Atelier Galerie André Robèr



EXPOSITION HENRI BESTEL

du 12 au 20 août 2011 à la galerie 

 TREIZE
  Atelier Galerie André Robèr
13 rue Sainte Croix  66130 Ille-sur-Têt
Tél : 04 68 57 64 39 contact@editionska.com
http://treize-galerie.blogspot.com
Exposition
Henri BESTEL
PEINTURES

du 12 au 20 août  2011
Vernissage le vendredi 12 août 2011 à 18H
Ouvert du mardi au dimanche de 10H30 à 12H et 14H30 à 18H30







Henri Bestel-Tousselard

Natif de la Meuse, passionné par le beau, Henri Bestel redécouvre la lumière et la peinture dans les Albères (Pyrénées Orientales) sur les lieux mythiques du fauvisme et du cubisme.

Après une période d’enseignement des arts plastiques et d’animation d’ateliers, il participe à diverses rencontres artistiques et expose, notamment à Céret (1997) puis à Collioure (2000) et St Rémy de Provence (20007)



Sa peinture si originale illustre un rapport, voire une communication, avec l’ailleurs. Henri Bestel crée un univers de poésie autour de l’évidence des forces de vie universelles. Il est à la recherche des formes premières, dans une matrice des origines comme captée par l’artiste médium...

 Henri Bestel avec sa fille et ses petites filles

lundi 11 juillet 2011

Rencontre avec Raharimanana écrivain et poète malgache





 TREIZE
Atelier Galerie André Robèr
13 rue St Croix

F-66130 Ille-sur-Têt France
Tél : 04 68 57 64 39
contact@editionska.com
http://treize-galerie.blogspot.com/
Site d'André Robèr
http://editionska.com/


Lecture
Dimanche  24 juillet  2011
18h 30  Lecture
Entrée libre

Raharimanana écrivain et poète malgache
Accompagnement musical Tao Ravao

Auteur de: 
Nour, Le Serpent à Plumes,  L’arbre antropophage éditions Joelle Losfeld, Za éditions Philippe Rey, 1947 éditions Vents d’ailleurs. Le cauchemar du Gecko éditions Vents d’ailleurs
http://www.lehman.cuny.edu/ile.en.ile/paroles/raharimanana.html
Il a publié aux éditions K’A Tsiaron’ny nofo

lundi 13 juin 2011

+ SI AFFINITE 2011 ~ 24, 25 et 26 juin 2011 ANARCHISATIONS


+ SI AFFINITE 2011 ~ 24, 25 et 26 juin 2011
ANARCHISATIONS
Conspire Aujourd'hui / Inspire Demain
Une résidence d'artistes en création chez l'habitant.
Pendant 3 jours rencontrez des artistes, leurs hôtes et découvrez les oeuvres réalisées
au domicile de ces derniers.



Vendredi 24 Juin
18 h 30 Au Sol du Mit, Fiac, proche de la place du Four
Vernissage ' HORS D’ŒUVRE ' conçu par Naomi Burlet, Mathieu Lacaze, François Delmas, Olivier André et Hubert Javelot. "Bruits de fond : Bertrand Rock".
En partenariat avec 'Côte à Côte à Cahuzac'.
20 h 30 Ouverture de l'exposition / Visite nocturne
Samedi 25 Juin
10 h – 19 h : Ouverture de l'exposition
18 h : À la salle des fêtes de Fiac / Conférence de Christian Ruby : « Autonomie, critique et trajectoire de, dans et par l’œuvre d’art. Emancipation et art contemporain. »
20 h : Place du Four, Fiac
Repas thématique 'ANARCHISATIONS' / Prix 12 euros /
ATTENTION Réservation indispensable sur : www.villagenda.com
22h : Performances : Marcus Vinicius (Brésil) Coproduction AFIAC / Connivences Art Performance et des surprises. . .
Dimanche 26 Juin
10 h – 19 h : Ouverture de l'exposition
19 h 30 : Place du Four Fiac / Soirée de clôture / Repas / Prix 7 euros
21 h : Dance Floor – DJ TIBO / DJ CHRISTOBAL

Commissariat :
Patrick Tarres, Directeur artistique de l'AFIAC
Pascal Pique, Directeur du FRAC Midi-Pyrénées
Jacky-Ruth Meyer, Directrice du centre d'art Le LAIT (Laboratoire Artistique International du Tarn).

Lire à Suite : ANARCHISATIONS ~ Conspire aujourd'hui / Inspire demain

lundi 23 mai 2011

Vendredi 3 juin 2011 Vernissage de l’exposition de peintures et dessins de Louis Arti

Vendredi 3 juin 2011 

Vernissage de l’exposition de peintures et dessins de Louis Arti

Vendredi 3 juin 2011 
Atelier Galerie André Robèr
TREIZE 13 rue Sainte CROIX 66130 Ille-sur-Têt
 


Vernissage de l’exposition de peintures et dessins de Louis Arti
Exposition du vendredi 3 au dimanche 12 juin 2011
Exposition ouverte de 14h à 18h tous les jours et sur RDV au 04 68 57 64 39


Samedi 4 juin 2011 20H 30 
Atelier Galerie André Robèr
TREIZE 13 rue Sainte CROIX 66130 Ille-sur-Têt
 



UN BONHEUR UN VRAI
Pour notre plaisir et en complicité avec ses neveux Christian, Charley et Michel
Louis ARTI chantera 
en première partie 
ses neveux

Louis Arti,  auteur compositeur interprète,  chante (Paf 10 euros) Réservation obligatoire
www/.louis.arti.pagesperso-orange.fr/ Manifestation organisée par l’association Louis Arti créations


Louis Arti

Naît en 1944. De la guerre d'Algérie aux mines de Lorraine… Puis l’Allemagne, l’Angleterre, la
Tunisie… À travers une existence parcourant le travail à l'usine, les chantiers… Passant par les bals
populaires, les stations de métro, Louis Arti compose ses chansons, ainsi que les brouillons de textes
et de nouvelles, de romans qu'il retravaillera plus tard. Auteur compositeur interprète, plus de deux
cents chants et poèmes choisis (paroles et musiques) s'inspirent de son vécu : « Notre culture sera le
souvenir de notre vie », - comme dans sa littérature, son théâtre, sa peinture…

samedi 21 mai 2011

Article l'indépendant samedi 21mai 2011

Ballade en terres d’artistes
Exposition André Robèr Peintures Didier Manyach collages
samedi 14 et dimanche 15 mai 2011 10h30 12H30 14h 18H
Vernissage vendredi 13 mai 18h Lecture André Robèr, Didier Manyach

Le samedi 21 mai 2011 à 06h00 
Ille-sur-Têt

«Treize» joue l'art, la poésie et la musique

 
 André Robèr et Didier Manyach deux artistes éclectiques.
André Robèr et Didier Manyach deux artistes éclectiques.
ILLE-SUR-TÊT
L'atelier galerie « Treize " recevait dernièrement ses amis, à l'occasion du vernissage de l'exposition proposée par André Robèr (peintures) et Didier Manyach (collages), en présence des élus Janine Ponsaillé et Jérôme Parilla.
Un vernissage complété par des lectures, qui soulignent l'éclectisme de ces deux artistes atypiques.
On connaît désormais un peu mieux André Robèr, qui a réussi le pari d'installer son atelier galerie et sa maison d'édition K'A au 13, rue Sainte-Croix, dans ce qui fut autrefois une épicerie.
Il vient de publier son dernier recueil « D'île en Ille " dont il a fait la primeur d'une lecture au public, au travers d'un poème en créole « Isi ", dans la beauté et la musicalité d'une langue, qu'on n'a pas l'habitude d'entendre sur le Foirail.
Le Pradéen Didier Manyach exposait ses collages, sur le thème d'un Paris surréaliste, un véritable trait d'union avec ses écrits « Je me considère comme quelqu'un qui écrit, dans l'urgence et la nécessité. Une quête par rapport à la poésie par le collage ». Ses lectures « Remontés des fonds ", « Migrations pirateries et merveilles de grâce ", suivi d'un hommage à Hélios Gomez, étaient accompagnées musicalement par Bernard de Sao Pédro et Yvan Meynard. Un délicieux moment qui en appelle d'autres, puisque les 3 et 4 juin, l'atelier galerie Treize recevra Louis Arti, artiste peintre, dessinateur, mais encore auteur compositeur interprète.


mercredi 18 mai 2011

Forom des langues de Toulouse le 29 mai 2011



André Robèr Babou B'Jalah et les éditions K'A
seront au Forom des langues de Toulouse  le 29 mai 2011

Stand 81'
Nou artrouv la ba
http://www.arnaud-bernard.net/index.php/forom_des_langues.html

http://editionska.com/



 
$Editions K'A$
$2, Carrer Julien Panchot$
$F-66130$ $Ille-sur-Têt$ $France$

Site d'André Robèr

lundi 2 mai 2011

Le phénomène de créolisation dans les arts, la culture et la société - table ronde modérée par Sylvie Clerfeuille
Cette table ronde évoque le processus de créolisation et d'intégration de plusieurs langues en une seule nouvelle, aux Antilles et à la Réunion et mesure l'influence de ce phénomène dans la culture, la littérature, la musique, l'Histoire, l'anthropologie et les traitements psychiatriques.
Avec André Rober, directeur des éditions KA (La Réunion) ; Romuald Fonkoua, maître de conférences à l'université de Cergy-Pontoise et spécialiste de littérature antillaise ; Axel Artheron, doctorant en littérature ; Yolande Govindama, Professeur de Psychologie clinique à l'Université de Rouen ; Priska Degras, professeur à l'université de Paris III et auteur de plusieurs ouvrages dont « Littératures des Caraïbes. Haïti, Martinique, Guadeloupe, Guyane »

dimanche 1 mai 2011

André Robèr invite Didier Manyach pour ballade en terre d'artistes

Treize
Atelier Galerie André Robèr 
13 rue Sainte croix 66130 Ille-sur-Têt
Tél : 04 68 57 64 39 contact@editionska.com
http://a-rober.com http://www.editionska.com/

André Robèr invite Didier Manyach
André Robèr peintures 
Didier Manyach collages
samedi 14 et dimanche 15 mai 2011 10h30 12H30 14h 18H
Vernissage vendredi 13 mai 18h 
Lecture André Robèr, Didier Manyach 


vendredi 8 avril 2011

André ROBÈR et les éditions K’A seront à la St Jordi à St Esteve

St Jordi à St Esteve

André ROBÈR et les éditions K’A seront à la St Jordi à St Esteve


La Sant Jordi est une fête catalane qui se déroule le 23 avril, jour de la Saint Georges, patron de la Catalogne. La tradition veut que chaque année, on offre un livre et une rose. Ce jour est également devenu, sous l’égide de l’UNESCO, journée mondiale du livre et du droit d’auteur.
André ROBÈR et les éditions K’A seront à la St Jordi à St Esteve SAMEDI 16 AVRIL FETE DE LA SANT JORDI

Fête du livre et de la rose de 10h à 18h PLACE DE LA MAIRIE SAINT ESTEVE

Nombreux stands et dédicaces Editions  : Mare Nostrum, Publications de l’Olivier, Balzac, K’A,Bonestar, Les Presses Littéraires, Talaia, Trabucaire, Zinédi. Auteurs : G. Graff,G. Soutadé, P. Sonrier, P. Verdaguer, R. Sala,G. Castellvi, Y. Tinoco, S. Barande,MJ. Garand, JP. Ferrer,N. Hirigoyen, B. Gimbernat, D. Boissé, T. Willer, C. Alibert, H. Terres, JM. Calvet, F. Delmon, A. Llense,A. Robèr, R. Azais,M. Arnaudiès,A. Jardon-Rives, M. Labrique...

lundi 3 janvier 2011

Causerie animée par André Robèr : Art et anarchie

MARSEILLE 
(CIRA)
 3 rue st Dominique 13 001 Marseille 17h
 : Causerie animée par André Robèr : Art et anarchie
Modestement mais avec ténacité, depuis une vingtaine d'années, André Robèr s'intéresse aux rapports entre art et anarchie. Poète, peintre, sculpteur et éditeur, ce militant anarchiste édite livres, brochures et journaux, organise des expositions et participe à des émissions de radio sur ce thème. Il a ainsi fondé successivement Les Cahiers de la Vache folle, K-y-é puis Anartiste qui paraît depuis 2002 et en est à son quatorzième numéro. Sous-titrée « Les Nouvelles libertaires », cette revue est désormais éditée par le groupe Anartiste de la Fédération anarchiste. En 1991, à l'occasion des dix ans de Radio libertaire, André Robèr organisait à Paris un colloque Art et anarchie dont les actes ont été publiés par les éditions Via Valeriano et La Vache folle.
André Robèr et les éditions K'A, proposent Art et anarchie : acte 1. Il ne s'agit pas d'un ouvrage exhaustif sur la question mais d'une compilation d'instantanés aux entrées multiples et non sectaires. Il réunit des textes historiques et des interventions d'artistes. Cette publication est le fruit du travail du groupe Anartiste dont le but militant est de mettre en lumière les passerelles entre art et anarchie.
Au sommaire, pour ce qui concerne l'histoire : l'écrivaine italien Leda Rafanelli, la peintre Lucie Cousturier, le pamphlétaire Zo d'Axa, les socialistes et les anarchistes engagés dans les mouvements occultistes et ésotériques, l'histoire du happening. Du côté des artistes contemporains : Anne Van der Linden, Laurent Nicolas, Laurent Zunino, Marie Jakobowicz, Catherine Ursin, Luc Fierens, Jean Starck, Camillo Capolongo, François Lauvin, Fernando Aguiar et Lena Goarnisson. La littérature actuelle est également présente avec les poèmes de Julien Blaine, Sébastien Lespinasse et Serge Pey, des textes de Charles Pennequin et de Tony Pessoa, une nouvelle de l'auteur de théâtre Gérald Dumont, la correspondance entre Pietro Ferrua et l'essayiste E.M. Cioran. Et la musique est représentée par Jean-Louis Costes, musicien et performer.
Ce recueil de textes et d'illustrations est le premier d'une série de livres qui devraient paraître tous les deux ans. Rendez-vous donc pour l'Acte 2 en 2012…
Art et anarchie : acte 1. Ille-sur-Têt (66130) : éditions K'A, 2010. 226 pages. 20 euros.

mardi 16 novembre 2010

André Robèr Larénion kosa mi fé ?

André Robèr sera dans l'émission ( Tous en scène) de Dominique Louis de 17h à 18H (heure de la Réunion pour la France - 3h) le jeudi 25 novembre sur RFO réunion

reunion.rfo.fr

Samedi 29 Novembre 
Radio Arc en ciel 11H 
Avec Judith Profil 

samedi 23 octobre 2010

Vidéo sur le site dîle en île


André Robèr, 5 Questions pour Île en île
envoyé par ileenile. - Futurs lauréats du Sundance.
Peintre, sculpteur, poète et éditeur, André Robèr répond aux 5 Questions pour Île en île.
Entretien réalisé par Giscard Bouchotte au Port (Île de la Réunion) le 2 octobre 2009.
Voir les notes de transcription préparées par Françoise Tamachia :
http://www.lehman.cuny.edu/ile.en.ile/media/5questions_rober.html

Mon site personnel est à jour

Mon site personnel est mis à jour notamment les galeries 
Un travail colossal.



dimanche 12 septembre 2010

Parution d'île en Ille d'André Robèr octobre 2010 Editions K'A

ISBN 978-2-910791-81-0  
18€ -
Zot boush i fé do lo i fo atann lo moi proshin
Préface
Robèr est un K

Il ne reviendra donc plus. Il refuse d’agoniser avec ce pays qui fut sien. Il n’en est pas une espèce endémique, dit-il.  Mais il n’y a rien d’endémique ici ! Nous sommes tous venus d’ailleurs. Lui aussi, parlfèt. Qui écrit si souvent « nous » lorsqu’il parle de nous.
Alors pourquoi ce refus du retour, ce cahier d’une fondation, cet adieu au pays natal ? Lui, qui fut l’homme du vativien, abandonne les tropiques, les pluies et les pitons de l’enfance pour les climats ensoleillés et tempérés, pour les pics de l’âge mûr. Lui, qui fut l’errant, le fugitif, le marron s’inscrit dans un lieu, à un autre bout du monde, lot koté la mèr.
Ainsi donc l’A.R. de l’aller-retour, l’A.R. d’au revoir, signifiait, en fin de compte et de conte, l’A.R. d’adieu Réunion !
Qui saurait dire le prix de celui qui touche (enfin) terre ? Nous l’avons su — ou nous croyons le savoir — pour les petits colons venus d’Europe jusque chez nous , dans cette île qui n’apparaissait pas sur des portulans, sinon sur des cartes arabes ou chinoises. Nous l’avons su — ou nous croyons le savoir — pour les esclaves venus de Madagascar ou de l’Afrique orientale australe. Nous l’avons su — ou nous croyons le savoir — pour les engagés venus de l’Inde, de nouveau de Madagascar et de l’Afrique orientale australe, des Comores, de Malaisie, de Chine, d’Indochine et même d’Australie. Nous l’avons su — ou nous croyons le savoir — pour tous les migrants venus de l’Est et de l’Ouest, et même pour ceux venus du Nord.
Mais qui saurait dire le prix de celui qui touche, des siècles plus tard, la terre d’une partie de ses ancêtres ?
Que perd-on en passant d’une île à un continent, même si l’on s’installe en bordure, sur le rivage ? Car il est vrai qu’il demeure l’homme des confins et des ouvertures. Eviter le centre, toujours ! Faire les pas de côté. Aller du côté du désert.

Aucune ville, aucun pays entre Paris capitale de la grande nation colonisatrice et un de ses derniers confettis. Pas de déviance dans ce domaine comme dans les autres. Paris reste le centre du monde.

Que perd-on à laisser un océan qui, de tout temps, a été un carrefour entre l’est et l’ouest, le nord et le sud pour préférer une mer qui fut aussi un monde ?
Que perd-on en passant des alizés à la tramontane ? Que perd-on en passant du sud au nord ?
Et que gagne t-on ?
Que perd-il ? Que gagne t-il ?
On sait au moins ce qu’il perd. Le nom jamais dit de l’île.
On sait au moins ce qu’il gagne. Un « l » de plus.
Ou alors, peut-être une aile. Et qui s’entête.

Mais en réalité, il ne va pas d’un pays à un autre. Il va d’un village à l’autre. Celui qui, anarchiste, s’installe à Ille-sur-Têt, — en proximité du pays d’anarchie — est venu de La Plaine des Palmistes  (Isi tout domoun i koné in moun i koné in moun lé kréol) pour le moins archiste. Comme l’île tout entière.

Le concept n’est guère en vogue sous les tropiques, sous mes tropiques. L’anarchisme et l’anarchie n’ont guère touché mes compatriotes exilés au plus fort des luttes anticolonialistes.
[…] L’urgence révolutionnaire était-elle à ce point brûlante pour oublier qu’une église ne fabrique pas le rêve ?
Et vos rêves ?
Et vos utopies ?
Qu’en avez-vous fait ?

Il le sait bien pourtant. L’urgence est toujours brûlante pour ce pays qui fut sien. Et les rêves, et les utopies plus que jamais nécessaires.

On ne perd pas toujours
Le rêve est toujours de mise…

Aucune promesse des années 60-70 n’a vraiment été tenue. Ou alors elles se sont transformées en cauchemar bureaucratique et assimilationniste. Est-ce pour cela qu’il ne revient plus ?
    Ou alors, parce que ce pays, « nout péi lé né sou la koup lo diab » ?

Mais il l’avait déjà écrit. Et c’est en ours catalan qu’il arpentait ces derniers temps les tropiques. L’inventaire jubilatoire des fleurs et des fruits, des plantes et des tisanes qui font vivre (la tèr i done tout) avait quelque peu des allures de legs et de don testamentaire. Le glossaire amoureux de la langue créole nous racontait, en sourdine, ce départ à jamais.
Ce n’est pas la première fois : Parny, Bertin, Lacaussade, Leconte de Lisle, Dierx, Albany, Lorraine.
Ce n’est sans doute pas la même chose que l’exil gamaleyen. Boris Gamaleya qui vécut quelque temps dans une banlieue parisienne que Robèr a aussi connue, Romainville. Ville d’anarchie, de poètes, d’imprimeurs et d’éditeurs ?
Nul n’est prophète en son pays ! Mais il n’a jamais voulu être prophète, ni mage, ni guide.
Alors ?
Nul n’est poète en son pays ? I fo toultan kass kontour pou trouv shemin galizé ?
Il n’y a plus de fée ici. Y en a t-il eu jamais eu ? Nos récits parlent plutôt de sorcière, de diablesse, d’ogresse enleveuse d’enfants, de Granmèrkal. Et rares sont ceux qui arrivent encore à lire sous cette nomination le souvenir des gramakalla, ces divinités féminines qui protègent les villages du sud de l’Inde.
La fée s’appelle désormais Morgane. Son nom aussi vient de loin. Mais elle est dans d’autres histoires que les nôtres où les guérisseuses et les tisaneuses passent en silence.
N’importe où sur cette terre, mais pas sur cette île.
Il écrit pourtant que la poésie est aussi une affaire de terres & de territoires. Que manque t-il donc à la terre natale, au territoire des vativien ? Le spirituel & les spiritualités ? Les créations & la créativité ? Le temps & l’histoire ?
Et la fée est muse, comme elle fut voyante, devineresse, prophétesse. Elle avait prédit l’écriture. Nouvelle prêtresse de ce rite qui a permis de passer au-delà. Au-delà du lieu. Ou plus exactement au-delà de l’endroit où se situe le lieu. Plus précisément au delà de ce qu’est un lieu. De manière plus pointilleuse encore, au-delà de la signification de ce qu’est un lieu ; au-delà de l’interrogation sur sa place, son absence de place, sa non place sur/dans le lieu, sur dans les lieux.

J’ai même cru  que ma place était là
J’ai même cru ne pas avoir de place.

Et l’écriture raconte ce parcours qui mène de la boue palmiplainoise au vent catalan.

Mé zordi la preskpi bézoin alé travay granmatin ou lé asiz dosi lo padpaort par déryèr la kaz la vi, ou gingn dir :
Moin la gingn sort dan la bou.

Et l’écriture est ce passage sans réelle mesure, même si c’est par elle qu’on peut tenter de mesurer une vie. Et c’est le récit — qui s’essaie mathématique — d’une vie scandée par des dates, des bornes, des repères dans le temps et dans l’espace. Mais cet espace d’entre les espaces où s’anarchise le poète, où il se situe/ s’insitue pour ne pas être situé par d’autres, institué, est aussi celui du doute. Du doute tenaillant, persistant, sans fin.

Et loin des certitudes à plus de cinquante ans on doit encore faire ses preuves.

Car rien n‘appartient vraiment a celui que le passage a choisi. Pas même l’océan de l’enfance. Qui fut, depuis 1498, approprié par les conquistadors venus du Nord Ouest alors que jusque là, et depuis des millénaires, il était un espace de rencontres et d’échanges libres. Encore moins le colonisé peut-il le revendiquer comme un espace sien, au moins mentalement, affectivement, amoureusement. Aussi étrange que cela puisse paraître à qui ignore l’histoire coloniale, cet océan se revendique aussi français. Comme le Pacifique d’ailleurs. Et l’Atlantique. Confettis d’empire qui boush le zié des Français et des colonisés… et qui, comme les barres océanes, leur barrent la vue et l’horizon, les horizons possibles et autres.

Si les lames de l’Océan Indien n’évoquent ni la mer du nord ni la côte atlantique pas question pour nous d’imaginer que cet océan-là il est un peu à nous.

Le texte raconte cela. L’enfance d’un fils de petit colon ; la misère, l’exploitation, le mépris, la faim, la boue, l’enfermement, l’absence d’éducation. Comment l’Etat français colonial et postcolonial, relayé par ses proconsuls — et il ne s’agit pas seulement des gouverneurs et des préfets dont la liste nous est aimablement fournie par André Robèr —, aidé avec ferveur par ses supplétifs locaux — gros propriétaires fonciers, capitalistes de l’import-export et de la grande consommation, entrepreneurs ne dépendant que de la commande publique, fonctionnaires de la culture et de l’enseignement, socialistes et partis de droite, syndicats… — s’emploie sans cesse à  exclure un peuple de sa vie, de son histoire, de son avenir. Exemple unique au monde de pacification menée à terme, de colonisation réussie, de lavage des consciences. Ah la petite bourgeoisie de ce pays ! C’est sans doute la pire du monde, la plus veule, la plus lâche, la plus corrompue psychologiquement et mentalement. La seule qui a décider de demeurer dans un pays sans l’habiter ; d’en faire un non pays. Aucun régime totalitaire n’a réussi ce qu’une démocratie a mené à bien ici. Même les luttes désormais se calquent sur celles des Français, sur leurs revendications, sur leurs désirs, sur leurs visions du monde. Un peuple qu’on méprise parce qu’il a perdu sa fierté. Un peuple qu’on ne respecte pas parce qu’il a perdu le respect de soi-même.
Le pouvoir et ses relais (pseudo journalistes, radios populistes, médias coloniaux) a enseigné et enseigne sans cesses aux gens l’oubli des solidarités anciennes et actives, des échanges et des contacts qui ont construit ce monde, des rencontres et des métissages, du partage de l’espace commun, de la créativité magnifique de cette langue et des savoirs vernaculaires pour qu’ils ne gardent en eux et ne montrent que l’amertume, la stigmatisation des autres, la haine des semblables. Et c’est la liste incomplète des jurons et des insultes  que Robèr relève. Non pas ici fonnkèr pou la po, ou bien éloge du beau K, mais l’inscription même de la misère sexuelle et intellectuelle.

Fierté, respect.

Je me dis qu’on ne peut pas rire avec n’importe qui et de n’importe quoi.

Si des mots mesurent quelque chose de la vie des êtres humains, de leur parcours, de leur passage, ceux-là sont particulièrement importants. Et c’est aussi cette fierté là qui fait que, parfois, on ne peut plus revenir car l’insupportable a été atteint.

Même à regarder le monde avec mes yeux trop fragiles pour tout accepter. La couleur de mes yeux sûrement, ce vert dominant qui ne supporte pas le soleil et la médiocrité.

Mais cela suppose aussi  d’être à la hauteur des fiers. Et l’autre face de ce mot est le respect. Ne pas faire aux autres ce que l’histoire coloniale vous a fait ou a tenté de vous faire. Vivre l’hospitalité. Être l’hôte de ses hôtes. La France n’est pas venue dans l’île pour partager le savoir des habitants et apprendre d’eux leurs langues et leurs cultures. Robèr a choisi Ille. Il apprendra donc le catalan car c’est la langue des gens qui l’accueillent. C’est un minimum. Et il partage avec ses amis qui ne sont pas catalans le savoir de ce lieu. C’est pour cela que sa première exposition dans son nouveau village portera sur la Vénus d’Ille. Et c’est pour cela que cette exposition est collective. C’est aussi pour cela qu’il traduit Luis Illach en créole et que la prochaine exposition s’intitulera « Parle ta langue, montre ta langue ».  Comme un pont de mots par dessus les continents, les mers et les océans. Comme un nouveau tramail de signes. Car les damnés de la terre sont partout, et souvent c’est de se croire seuls qu’ils se croient damnés. Car les luttes sont semblables des pauvres, des exclus, des humiliés, de toutes celles et de tous ceux qui, même s’ils sont quelque part, viennent toujours  de loin.

De cette misère institutionnelle, qui était le cadre de notre vie.

Car le parcours, l’arpentage du monde, le vativien lui ont appris que nous, que l’on veut exclure du monde — ou alors fixer dans un seul monde —, nous appartenons au monde et aux mondes.  C’est aussi pour cela que le texte intègre dans sa trame ces mots qui dessinent les choses que nous avons en commun. Ces choses qui nous font appartenir à la diversité du monde, comme le piment ou le sapot. Qui sont, comme on le sait, des fruits anarchistes que les pirates égalitaires et libertaires (voir Marcus Rediker), Louise Michel ou Bakounine auraient adorés, sans compter les marrons de toutes les montagnes du monde.


Voici donc Robèr à la retraite de sa vie de salarié. Le voici donc en retrait de ce qui fut son pays ; en retrait de nous aussi peut-être. Certaines retraites, parfois, préparent de nouvelles attaques.
Mais est-il vraiment installé à Ille-sur-Têt, en pays catalan ? Là où les ours ne font l’amour que deux fois par an ?
Pas si sûr ! Là-bas (son nouvel ici) comme ici (son nouveau là-bas), comme toujours, comme partout, li la rant marron.
Lui qui a longtemps observé et cru ce monde étrange, lui qui, lorqu’il sava bat karé sait que personne ne sait vraiment ce que cela veut dire, lui qui affirme que perdre une montagne n’est pas en gagner une autre
IL DEMEURE L’ETRANGER.

ROBÈR EST UN K.

Carpanin Marimoutou


Pour sortir
André Robèr :
Il n’en fait pas K !




“[Mi di ]*
7 heures :
L’heure du Berger”
Comme on dit, ici, à Marseille dans cette ville du pastis où il a tant vécu et qu’il a, dans ce livre, oublié (?) ...
Alors qu’elle contient dans son septième arrondissement une île où nombreux de ses amis ont été emprisonnés et une autre où d’autres de ses compagnons ont été mis en quarantaine.
Cf. le château d’If et l’hôpital Caroline sur l’une des îles du Frioul.










* à la lecture de son livre le lecteur comprendra ! (ça c’est moi qui le dit…)
La misère n’est-ce pas ?
La vraie :
pas une posture genre « établi » façon mao-spontex !
Non la pauvreté.
Ainsi, il m’a raconté en rigolant cette croyance, cette certitude de va-nu-pied :
“ il y aurait une seule pointure pour les chaussures en tout cas, il n’y a que la taille que la marchande à genoux te propose...
Alors normal que t’aies mal, que t’es mal, toi qui a toujours marché pieds nus, avec ces putains de chaussures de merde dure qui serrent le pied, compriment les orteils et écrasent la voûte plantaire...
Puis un jour une jolie amante ou un joyeux compagnon t’explique que les chaussures à la bonne taille des pieds étaient plus confortables voire utiles... !
(ce qui n’empêche pas André Robèr de marcher pieds nus le plus souvent possible !)

Alors en sortir sans devenir foot baller Black Blanc Beur ou chanteur de sirop-grenadine mais s’en sortir par l’art brut et la poésie neuve, il y aurait, déjà,  de quoi être fier mais quand tu sors de là, de cette misère, de cette pauvreté, de cette indigence…
être dans le besoin, pour lui, est une litote !, non. Ne pas être dans un seul besoin mais voir tout ce dont on a besoin pour manger, boire, dormir, se vêtir, aimer, être aimé, voir tout ça fuir, loin de tout, loin de toi :
alors n’avoir rien. Rien de rien.

Alors
S’en sortir sans sortir
Comme disait, cet autre immigré, avec son accent roumain inimitable, Ghérasim Luca...

Et voilà l’anar, ex îlé puis de nouveau urbainement insulaire, qui commence à établir des tables et tableaux (avec abscisses et ordonnées et petites cases), des citations, des  extraits, des collages et des listes dans la grande tradition de quelques courants de la poésie contemporaine à commencer par les piments (les listes !), à suivre par celle les “serviteurs” français-de-la-France...
Puis l’anar des Vaches folles et des Anartistes se compose un nouveau portrait dans le genre Raymond la Science pour les connaissances et façon Michel de Nostredame pour les recettes de crèmes, de cocktails et de confitures.
« Miroir, miroir infidèle dis moi si […] »

Et se souvient de son île, celle là, au moment de l’abolition de l’esclavage et celle de Boris Gamaleya, du Piton Fournaise, du volcan à l’envers, de la Grande vulve…
Omniprésente dans le travail d’André Robèr – la Grande Vulve – cette vraie mère de tous par opposition à la mère d’un seul dieu soumis et naïf (voilà pour le fils) et engrossée par un dieu revanchard, barbare et sanguinaire (voilà pour le père), oui : André Robèr aime parler du et des sexes en chair et en jus malgré la croyance, essentiellement en un dieu unique des habitants de son île, foi heureusement troublée par quelques rites secrets et puissants.
Wi,Oui tout domoun izi lé Kréol
Même le Dieu monothéiste d’Ezéchiel, ce meurtrier, ce nécrophile, là-bas, devient créole.

Au milieu de ces documents, de ces recettes il vit toujours entre deux montagnes comme d’autres ont le cul entre deux chaises :
Là-bas, Piton Fournaise
Ici, Mont du Canigou
A moins que ce ne soit
Ici, Piton de la Fournaise
Et
Là-bas, Mont du Canigou
?

Il est temps d’observer, de lire, d’admirer , de comprendre quelques
K
mortellement enluminés.
Il est temps d’observer, de lire, d’admirer , de comprendre son double futur météorologique composé de petites icônes assimilées à un nouveau vocabulaire pictographique. Un futur plus complexe que le futur simple ou le futur antérieur…
Et d’entendre, d’écouter sa voix dans la lecture de ses litanies...

Ainsi la désespérance peut s’achever – j’allais écrire : comme d’habitude – par un cri d’amour, un amour cadastral, insulaire .
Un cri poursuivi par quelques belles secousses, justes rébellions, vraies révoltes d’une espèce en voie de disparition : l’humanité ; exprimées, aussi, par une démonstration de l’imbécillité (parmi tant d’autres) véhiculée par les média …

Un travail de poète, c’est toujours une question de vocabulaire…
Il faut près d’un demi siècle pour établir son propre vocabulaire fait de « mots » et de « choses » et c’est à partir de ces « vocables » de langues originelles (son créole) ou de langues originales (son français) et de ces « choses » identiques, (fixes) qu’André Robèr a pu établir diverses phrases (variables), une composition, un livre, son livre,
& lui, il : entre 2 îles.

L’ex îlé proclame que son cycle d’écriture –sur l’ex île s’achève avec ce livre...
On verra bien !
J’allais écrire : on lira bien !...


Julien Blaine
Septembre 2010

samedi 24 juillet 2010

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Pwu kosa nou lé la, Pourquoi un blog

Pou kozé, pou alé pli vit. Pou bann dalon i kas la blag dosi mon travay épisa dosi sak mwin lantrinfé.
Pour parler pour échanger plus vite. Pour que mes amis échanges sur mon ravail et sur ce que je fais.
Sak i koné pa mon sit i gingn trap ali la
Ceux qui ne connaissent pas l'adresse de mon site peuvent le trouver la
http://www.a-rober.com/
Sak i koné pa ladres zédisionka alalila
http://www.editionska.com//

Bibliographie de André Robèr

Fonnkèrs

Fonnkèrs pou lo zié

Ouvrages collectifs, revues

Etude sur les écritures d'André Robèr / Entretien

Lectures indiaocéanes Essais sur les francophonies de l'Océan Indien Daniel Henry Pageaux Librairie d'Amérique et Orient Jean Maisonneuve Paris 2016 ISBN 978-2-7200-1214-3 Pages 314 à 318

Mange Monde N°10 Cordes sur Ciel 2016 Editions Rafael de Surtis (ISBN 978-284672-398-5) Entretien Pages 65 à 81

Enregistrements audio

  • Le Grand os no 1" CD audio inclus Edith Azam André Robèr
  • Tout domoune isi lé kréol " CD audio André Robèr collection Poèt Larénion no 14 DCC28 Improvisations musicales "Cathy Heyden"

Participations festivals de poésies

  1. Urgence Poésie #2 juillet 2016 Lodève https://poetpsy.wordpress.com/2016/07/01/urgence-poesie-lodeve/
  2. 4a festival de otono de poesia y del libro Grenada Spain
  3. Kabar pou Alain Lorraine Théâtre les Bambous Saint Benoît 3 octobre 2015
  4. Kabar K'A pour les quinze ans des éditions K'A Théâtre les Bambous Saint Benoît octobre 2014
  5. Festival de la parole poétique Quimperlé mars 2014
  6. Poésie Marseille octobre 2012
  7. Festival Perforeilles Théâtre le hangar Toulouse 2011
  8. 3 décembre 2010 Kabar K'A Théâtre du grand marché St Denis Réunion
  9. 18 mai 2009 Lecture pour la MCUR "Kréyol factory"
  10. 10 octobre 2009 kabardock le port Réunion Kabar K'A pour les dix ans des éditions K'A
  11. 18 juin 2008 Jazz au zèbre Paris (performance avec Hélène Breschand et Thierry Balasse)
  12. Janvier 2006 Cave poésie Toulouse
  13. Juillet 2005 Festival de Lodève
  14. Octobre 2004 Maison des provinces de France (cité universitaire) Paris
  15. VAC Ventabren Art Contemporain Plusieurs lectures
  16. 2004 kabar K'a ARCC Paris
  17. Café Julien Marseille 27 mai 1998 kabar poèm
  18. 17 mai 1997 Poésies et frontières (Menton)
  19. Juillet 1998 Poétiks de Manosque
  20. 25 octobre 1996 Aspect de la poésie réunionnaise CIPM Marseille

Participations expositions de poésies visuelles

2015 2 ème Biennale de poésie visuelle Galerie (13) TREIZE Ille sur Têt France

2015 1ère biennale de poésie visuelle in Mato Grosso do sul Brazil http://www.flims.org.br/miragens.html

2014 Exposition de poèmes visuels Festival de la parole poétique Clohars Carnoet France

2013 1 ère Biennale de poésie visuelle Galerie (13) TREIZE Ille sur Têt France

2009 Kréyol Faktory La villette Paris

2003 VAC Ventabren Art Contemporain Ventabren France

2002 Biennale poésie visuelle France Japon Galerie Oculus Japon

2002 Ecole des Beaux arts La Réunion

2002 Karo kozman Art sénik La Réunion

Catalogues peintures, dessins

Livres d'artistes